Bien veillir ou bien grandir, l’ESS a sa place tout au long de la vie et prend position

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Bien veillir ou bien grandir, l'ESS a sa place tout au long de la vie et prend position

Je le disais la semaine dernière (encore !). Un ouragan arrivait concernant le dernier rapport de l’IGAS sur l’accueil en crèche. La FEHAP avait été la première à être publiée ici, les autres suivaient. Et force est de constater que les points de vue divergent que l’on soit d’un côté ou de l’autre. Les syndicats par exemple, regrettent et dénoncent de mauvaises qualités d’accueil des enfants et des professionnels, essentiellement dues à des manques de moyen. Ils prônent (CFDT et CGT) des moyens supplémentaires, ce qui permettrait, entre autres, de faire face à une pénurie de professionnels, seuls capables de bien accueillir les enfants. Du côté de l’ESS, l’UNIOPSS reprenden partie cet argumentaire en rappelant que "les maltraitances individuelles [sont] souvent liées à des maltraitances institutionnelles, dépendant elles-mêmes en grande partie de la pénurie de professionnels et du manque de régulation des acteurs". L’union reprend également l’idée d’un "service public de la petite enfance" pour "prendre davantage en considération les besoins des jeunes enfants et des jeunes parents". La Mutualité apporte également son éclairage avec un titre qui pourrait paraître en décalage (Mais pas du tout) "Rapport de l’IGAS : la qualité d’accueil dans nos crèches doit être une priorité". Elle constate également les difficultés de recrutement dans le secteur et dénonce le "modèle actuel de tarification, basé sur la prestation de service unique" qui pousse, selon elle, vers des choix contre productifs pour l’enfant, de taux d’occupation plus élevé.

France Travail est à peine sortie de terre que les préconisations d’usage pour les acteurs concernés vont bon train. Le comité des parties prenantes s’est réuni ce jeudi et les positionnements des acteurs arrivent. Normal pour un outil ambitieux, levier du plein emploi du Président Macron, donc forcément générateur d’attentes fortes. Le débat sur les heures travaillées pour le RSA n’est pas forcément là pour rassurer les acteurs de terrain, accompagnateurs au quotidien et au plus près des bénéficiaires du dispositif. Le collectif ALERTE rappelle, par exemple, que l’accompagnement est nécessaire et central dans le retour à l’emploi, plutôt que la sanction et la pénalisation. L’activité exigée doit servir le retour à la confiance et non être de l’activité déguisée. Dans son rôle, l’UNIOPSS s’interroge sur un certain nombre de points, dont entre autres, celui de la capacité des acteurs associatifs d’accompagnement à ne pas être de simples sous traitants, mais de véritables partenaires de l’insertion, avec marge d’innovation. Et sur la concurrence des tarifs à pratiquer par la même occasion. "Un peu plus de la même chose !" comme dirait l’autre, l’association étant considérée comme un auxiliaire fidèle et docile de pouvoirs publics administratifs.

Enfin, même si nous y reviendrons, un acte fort a été fait par l’ONU à travers une résolution de promotion de l’économie sociale et solidaire. En effet, "les Nations Unies ont adopté la première résolution sur la promotion de l’économie sociale et solidaire pour le développement durable lors de son assemblée générale qui s’est tenue le 18 avril 2023". Même si cela ne va probablement pas changer ni la face du monde (Malheureusement), ni même la face de nos actions nationales (Bis), on ne peut que se féliciter que les administrations onusiennes soient plus sensibilisées à ce qu’est l’ESS et ses apports aux ODD et à l’amélioration du sort de nos concitoyens mondiaux. D’autres positions arrivent dont celle d’ESS France.

Bonne lecture,
Bonne fin de semaine

Guillaume Chocteau

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