U ne "réforme juste", "favorable aux femmes"... Les éléments de langage choisis par l’exécutif n’auront pas tenu longtemps. Le 23 janvier, le ministre Franck Riester (Relations avec le Parlement) a reconnu, du bout des lèvres, que les femmes étaient "un peu pénalisées". Depuis (et encore le 2 février sur les plateaux de France Télévisions), la Première ministre Élisabeth Borne s’acharne à colmater la brèche. Sans succès. 61 % des Français considèrent que l’impact de la réforme sera négatif pour les femmes, a révélé un sondage paru ce même 2 février. À raison : l’étude d’impact présentée par le gouvernement montre que la réforme aggraverait les inégalités persistantes de carrière et de salaire subies par les travailleuses, lesquelles doivent déjà travailler plus longtemps que les hommes et perçoivent des retraites inférieures en moyenne. Avec le recul de l’âge légal de départ, de 62 à 64 ans, pour atteindre une retraite à taux plein, elles devraient travailler encore plus longtemps que les hommes ne le feraient, toujours pour compenser leur carrière plus courte et profondément modifiée par les naissances : interruption(s), temps partiel, moindre progression, salaire plus faible.
Les femmes très pénalisées
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