Retraites : "Avec un chômage à 4,5 % sur 5 ans, on est à 15 milliards de déficit en 2030", dit Olivier Dussopt

Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'insertion ©AFP - Ludovic Marin
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'insertion ©AFP - Ludovic Marin
vidéo
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'insertion ©AFP - Ludovic Marin
Publicité

Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion est l'invité du 8h20.

La première réunion de méthode avec les syndicats et le ministre pour parler de la réforme des retraites s'est tenue ce mercredi. Il s'agissait de fixer les thèmes et le calendrier de la concertation, avant l'entrée en vigueur de la réforme en juillet 2023.

Deux objectifs du gouvernement : "améliorer" et "équilibrer"

Le ministre du Travail a rappelé la promesse de campagne d'Emmanuel Macron "de relever progressivement l'âge de départ à la retraite à 64 ans en 2027 puis à 65 ans en 2031", considérant que c'était "la bonne façon d'équilibrer le système de retraite, de financer les nouveaux droits".

Publicité

Les "deux objectifs" du gouvernement, "c'est d'améliorer le système de retraite, avec une retraite minimale plus importante, en prenant en compte l'usure professionnelle. Mais aussi de garantir un équilibre financier, pour un système de retraites solide pour les générations futures", a indiqué Olivier Dussopt.  L'objectif étant aussi "de ne pas augmenter les cotisations".

Le Conseil d'orientation des retraites a publié un rapport proposant plusieurs hypothèse sur l'évolution des caisses de retraites pour les prochaines décennies. D'après "l'hypothèse centrale, qui est celle des partenaires sociaux" le système des retraites "est légèrement excédentaire en 2021, de 900 millions d'euros" et de "3 milliards d'euros en 2022", relate le ministre. Mais "on sera en déficit à presque 2 milliards d'euros en 2023" "et de "12,5 milliards" en 2027. Enfin en 2030, "avec une hypothèse de chômage à 4,5% et une croissance à 1,3%, le déficit est à 15 milliards", prévient-il.

Pour afficher ce contenu Twitter, vous devez accepter les cookies Réseaux Sociaux.

Ces cookies permettent de partager ou réagir directement sur les réseaux sociaux auxquels vous êtes connectés ou d'intégrer du contenu initialement posté sur ces réseaux sociaux. Ils permettent aussi aux réseaux sociaux d'utiliser vos visites sur nos sites et applications à des fins de personnalisation et de ciblage publicitaire.

D'après Olivier Dussopt "si nous ne faisons pas, la pension des retraites va baisser, mais aussi le niveau de vie des retraités par rapport à la moyenne".

Les entreprises "qui nous demandent l'augmentation de l'âge doivent s'impliquer pour l'emploi des seniors"

Le premier cycle de discussion avec les partenaires sociaux va porter sur le maintien ou le retour à l'emploi des seniors (+ de 50 ans), le cumul emploi/retraites et la formation des seniors. "Sur la génération 60-65 ans, il n'y a que 33% d'activité des seniors", rappelle le ministre, qui en appelle aux entreprises. "Nous devons les inciter à mettre en place des plans de formation pour les deuxièmes parties de carrière", dit-il.

Le ministre reconnait que certains employeurs voient Pôle emploi "comme une voie de délestage pour se séparer des seniors", puisque qu'à partir de 55 ans, la durée d'indemnisation du chômage passe de 2 à 3 ans. "Le rôle des entreprises pour l'emploi des seniors est majeur. Ceux qui nous demandent et soutiennent l'augmentation de l'âge doivent aussi s'impliquer sur l'emploi des seniors", conclut Olivier Dussopt.

L'équipe

pixel