"1,8 million de retraités actuels vont voir leur pension revalorisée", annonce Olivier Dussopt

Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion ©AFP - Bertrand Guay
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Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein Emploi et de l'Insertion ©AFP - Bertrand Guay
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Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion est l'invité du Grand Entretien de 8h20. Il revient sur la réforme des retraites, examinée jusqu'à la fin de la semaine à l'Assemblée Nationale.

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Après un premier revers mardi soir pour le gouvernement avec le rejet de l'article 2 de la réforme des retraites, sur l'index des seniors, par l'Assemblée nationale, le ministre du Travail, Olivier Dussopt, revient sur le débat parlementaire particulièrement vif. "Il y a une forme de déception puisque l'Assemblée nationale a passé trois jours à débattre de plus de 2.000 amendements sur un index des seniors", regrette Olivier Dussopt. "Ceux qui nous disent 'vous ne faites pas assez pour les seniors' suppriment l'index", selon lui. "Nous verrons dans le cadre de la navette parlementaire comment nous pourrons rétablir cet outil pour l'emploi des seniors", a-t-il précisé. "C'est un outil qui permet de mesurer l'implication des entreprises pour l'emploi des salariés de plus de 50 ans et tracer des perspectives", a assuré le ministre.

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Ce revers intervient alors qu'Elisabeth Borne venait de dévoiler de nouvelles concessions aux Républicains sur les carrières longues. "Un amendement du gouvernement va permettre de le mettre en œuvre", selon lui. "On va faire quatre dispositifs : un pour ceux qui ont commencé à travailler avant 16 ans, ils sont très peu nombreux, ils continueront à partir à 58 ans. Nous créerons un dispositif pour ceux qui ont commencé à travailler entre 16 et 18 ans. A 60 ans, si vous avez 43 annuités, vous pouvez partir. Il y a un dispositif pour ceux qui ont commencé à travailler entre 18 et 20 ans. A 62 ans, vous pouvez partir si vous avez vos 43 annuités. Enfin il y a un nouveau dispositif si vous avez commencé entre 20 et 21 ans, si, lors de vos 63 ans, vous avez vos 43 annuités, vous partez", détaille le ministre.

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Le 49.3 n'est plus sur la table, confirme Olivier Dussopt. "Nous considérons que nous avons une majorité sur ce texte là mais pour avoir une majorité, il faut aller au vote et pour aller au vote, il faut en finir avec l'obstruction", dit-il.

A la veille d'une cinquième journée de mobilisation et alors que les Français restent majoritairement opposés à la réforme, Olivier Dussopt juge toujours cette réforme "nécessaire". L'intersyndicale annonce son intention de "mettre le pays à l'arrêt" le 7 mars. "Le blocage ça n'est pas la bonne solution. On peut exprimer un désaccord sans bloquer le pays", selon le ministre.

Parmi les nouveaux retraités, 40.000 de plus chaque année passeront le cap des 85% du SMIC

Au sujet de l'argument du gouvernement d'une pension minimale de 1.200 euros pour les carrières complètes. Accusé d'être faux par l'économiste Michaël Zemmour sur France Inter. "L'engagement d'une retraite à 85% du SMIC a toujours été pris pour une carrière complète à temps plein. C'est cet engagement que nous allons tenir", répond Olivier Dussopt.

"Grâce à cette réforme, 1,8 million de retraités actuels vont voir leur pension revalorisée. Parmi eux, 900.000 auront une revalorisation comprise entre 70 et 100 euros. Comme ce sont les retraités actuels, et que nous connaissons mieux leurs situations, vous en avez 125.000 qui vont aller jusqu'au maximum des 100 euros de revalorisation. Cela peut paraître peu et en fait, c'est énorme. Cela signifie que nous avons 250.000 retraités supplémentaires qui vont franchir le cap des 85% du SMIC. Lorsqu'on regarde les 800.000 nouveaux retraités, 200.000 auront une pension revalorisée. Parmi eux, un tiers aura une revalorisation supérieure à 70 euros", annonce Olivier Dussopt. "40.000 personnes de plus chaque année passeront le cap des 85 % du Smic [parmi les nouveaux retraités]", précise-t-il.

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Sur le terme "d'assassin" employé par un député de l'opposition pour qualifier Olivier Dussopt, le ministre assure : "il y a des mots qui ne se pardonnent pas : moi ce que je sais, c'est que j'ai beaucoup de mémoire."

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Interrogé par un auditeur sur l'épuisement de certains travailleurs qui dit à Olivier Dussopt que "son corps ne suit plus" au travail, le ministre assure que "la question forte, c'est la capacité que nous avons à trouver du sens et du plaisir dans le travail." Selon lui, "cela renvoie aux questions de pénibilité et de reconversion."

"Dans le cadre de la modernisation du compte professionnel de prévention pour les métiers les plus pénibles. Nous créons la possibilité d'un congé de reconversion pour vraiment pouvoir changer de métier et se réorienter. Je pense que cette possibilité doit être ouverte plus largement. Changer de métier, avoir un autre avenir, permet de durer plus longtemps", selon le ministre. Par ailleurs, il assure : "Nous allons très largement faciliter pour le secteur privé, et ouvrir le droit dans le secteur public, à la retraite progressive. C'est une façon de lever le pied, décélérer en passant au temps partiel payé par l'employeur et le reste du temps payé par la caisse de retraites tout en continuant à valider des trimestres. C'est aussi une façon d'accompagner la fin de carrière."

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