Faut-il aligner davantage la justice des mineurs sur celle des adultes ?

Publié le

Faut-il aligner davantage la justice des mineurs sur celle des adultes ?

Faut-il durcir la justice des mineurs ? La loi Attal, adoptée en mai puis partiellement censurée par le Conseil constitutionnel en juin, relance un vieux débat : entre réponse répressive et visée éducative, quelle place la République accorde-t-elle aux enfants en conflit avec la loi ?

Avec
- Raphaël Kempf, avocat au Barreau de Paris
- Jean Terlier, député du Tarn Ensemble pour la République

Portée par Gabriel Attal, la loi visant à « restaurer l’autorité » de la justice à l’égard des mineurs délinquants se voulait une réponse directe aux révoltes de l’été 2023, déclenchées par la mort de Nahel Merzouk, mais aussi à une opinion publique marquée par des faits divers violents impliquant des adolescents. Le texte introduisait la comparution immédiate pour les mineurs récidivistes et remettait en cause le principe d’atténuation des peines. Mais le Conseil constitutionnel a censuré ces mesures, réaffirmant la spécificité de la justice des enfants. Deux logiques s’affrontent : celle de l’urgence sécuritaire, qui promet des réponses fortes à une jeunesse perçue comme incontrôlable, et celle, plus ancienne, d’une justice éducative centrée sur la protection. Face à l’émotion et à la pression politique, faut-il renoncer aux fondements républicains du droit des mineurs ?

Autres articles dans cette rubrique

Faut-il aligner davantage la justice des mineurs sur celle des adultes ?

Faut-il durcir la justice des mineurs ? La loi Attal, adoptée en mai puis partiellement censurée par le Conseil constitutionnel en juin, relance un vieux débat : entre réponse répressive et visée...

Petite enfance : Le CFL rejoint les positions d’Intercommunalités de France

À l’occasion de la séance du Comité des finances locales de ce mardi 13 mai, l’instance a émis à l’unanimité un avis défavorable sur le projet de décret portant sur les modalités de répartition de...

close