5 ans après #MeToo, comment la justice défend les femmes victimes de violences ?

Publicité

Après la vague #MeToo, mouvement féministe d’ampleur mondiale encourageant la prise de parole des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, où en est la justice française ?

Avec
  • Laure Beccuau Procureure de la République de Paris

Fin 2017, l’affaire Weinstein déclenchait la vague #MeToo, engendrant une libération massive de la parole des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Depuis, le nombre de signalements pour des violences sexuelles a progressé de 82 % selon le ministère de l'Intérieur, et plusieurs mesures ont été prises pour mieux répondre à ces plaintes.

Des mesures qui ne sont pas suffisantes pour les associations féministes, descendues dans la rue le 19 novembre dernier pour dénoncer “une justice encore trop lente et inefficace, faute d’une réelle volonté politique”. D’après la Fondation des femmes, moins d’un agresseur sur trois fait l’objet de poursuites. D’innombrables classements sans suite qui s’ajoutent à un délai d’attente moyen de près de six ans et demi pour un premier jugement dans une affaire de viol sur majeur.

Publicité

De plus, selon le collectif féministe #NousToutes, "80 % des plaintes pour violences au sein du couple sont classées sans suite ; 65 % des victimes de féminicides avaient saisi les forces de l’ordre ou la justice ; 2 victimes sur 3 font état d’une mauvaise prise en charge lorsqu’elles veulent porter plainte ; 90 % des plaintes pour harcèlement sexuel au travail sont classées sans suite ; seulement 0,6 % des viols sont condamnés ; 92 % des enfants qui parlent des violences sexuelles ne sont pas protégées.”.

  • Pourquoi les procédures sont-elles si longues ?
  • Pourquoi tant de plaintes pour viol n’aboutissent pas ?
  • Comment mieux accompagner les victimes ?
  • La justice a-t-elle tout de même progressé dans le traitement de ces violences ? Comment peut-on l’améliorer ?
  • Faut-il porter plainte malgré le délai de prescription ?
  • L’abolition de la prescription est-elle envisageable pour les violences sexistes et sexuelles ?

Laure Beccuau, procureure de la République de Paris est avec nous ce soir pour répondre à toutes vos questions et témoignages au 01 45 24 70 00.

L'équipe

pixel