Reporters sans Frontières et Lyon Mag ont protesté mercredi 28 avril contre l’ouverture d’une information judiciaire qui concerne, outre l’imam de Vénissieux Abdelkader Bouziane, Philippe Brunet-Leconte, le directeur de la publication de Lyon Mag où son interview a été publiée.
"On dépasse le raisonnable, légalement ils ont le droit mais personne ne fait ça, Lyon Mag n’a fait que son travail", a estimé Robert Ménard, secrétaire général de l’association de défense des journalistes. "Tout le monde fait maintenant la différence entre faire l’apologie de quelque chose et recueillir des propos qui, certes sont condamnables, mais on poursuit les gens qui les tiennent, pas les médias qui ne font que leur travail", a-t-il indiqué. De son côté, Lyon Mag a tenu à protester mercredi "contre cette décision qui constitue une grave atteinte à la liberté de la presse". La rédaction affirme dans un communiqué que la décision du Parquet de Lyon "revient à interdire aux journalistes de relater des propos, certes contestables mais qui permettent d’informer le public des convictions d’un interviewé". Et le magazine de s’interroger : "s’agit-il de faire presion sur un média jugé trop indépendant ?".

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