La revendication de justice sociale est aux antipodes de la charité

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La revendication de justice sociale est aux antipodes de la charité

Craignant de devoir réduire le nombre de leurs bénéficiaires, en constante augmentation, d’autant avec l’inflation, les Restos du cœur ont appelé à l’aide. Le gouvernement et les certaines entreprises ont répondu. Mais rallonge du soutien budgétaire public ou dons exceptionnels ne résolvent en rien le problème de fond mais au contraire le désigne : l’insuffisance des salaires, pensions ou minima sociaux. La solution, comme le revendique FO de longue date, est évidente : leur hausse afin que les travailleurs, actifs ou retraités puissent vivre et assurer leurs dépenses dans la dignité.

Coluche n’aurait pas aimé ça. En 1985 quand l’humoriste français lançait "sa petite idée comme ça", il espérait qu’un jour, le plus proche possible, les Restaurants ou Restos du cœur qu’il venait de créer ne seraient plus. Qu’il n’y ait plus, dans ce pays reconnu comme riche, de gens dans un tel besoin qu’ils ne peuvent même pas assurer leurs achats de nourriture.

Hélas…Trente-huit ans après, les Restos ont toujours matière à poursuivre leur mission. Patrice Douret, l’actuel président de l’association, a annoncé le 3 septembre que, faute de moyens suffisants face à la demande, les Restos risquaient de devoir diminuer le nombre de bénéficiaires pour l’hiver 2023. L’association qui assure 35 % de l’aide alimentaire en France a distribué 142 millions de repas en 2021-2022, et s’attend à devoir en servir au moins 170 millions dans les prochains mois. En 1985, lors de sa première campagne elle avait servi 8,5 millions de repas.

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