Vous avez dit " non-lucratives " ?

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Vous avez dit " non-lucratives " ?

Reprenant à l’origine les idéaux de réciprocité et de désintéressement des deux dernières, " l’économie sociale ", dont le mouvement associatif, conquiert peu à peu sa place au soleil de la République, du moins aux yeux de l’État, qui, au nom de son caractère de service désintéressé, lui concède d’importants avantages fiscaux. Elle prend alors peu à peu toute sa place économique, récupérant au passage les fonctions de l’Église déchue de son lien à l’État, et se trouve dès lors directement en concurrence avec l’Entreprise et son règne du profit. L’exigence de non-lucrativité prend alors un tout autre sens : de moins en moins une règle déontologique du milieu lui-même , de plus en plus une règle imposée par la méfiance du fisc et des entreprises, au nom du risque de " concurrence déloyale ". L’instruction fiscale de septembre 1998 opère comme une ordalie : l’association doit choisir si elle veut ou non être lucrative. Mais qu’est-ce à dire au juste ?

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