Pourquoi une autre économie est possible

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Pourquoi une autre économie est possible

Nous vivons une situation ambiguë, une époque de transition indécise : d’une part, un bouillonnement d’initiatives de citoyens engagés dans des actions de solidarité et de protection de l’environnement, d’entrepreneurs (associatifs ou commerciaux, coopératifs, mutualistes, artisanaux) conjuguant des finalités économiques et sociales, et d’autre part, un malaise persistant, des effets trop modestes de ces initiatives ; elles semblent marginales, peu influentes sur l’économie globale et les réformes en cours ; elles ne parviennent pas à assurer la voie d’une société plus juste, d’une vie meilleure, à rétablir confiance dans notre cadre de vie et nos institutions.

C’est ainsi qu’émergent sur tous les territoires des éoliennes, des fours solaires, des petites centrales à faible empreinte écologique et que s’élargit, notamment sous l’impulsion d’Enercoop, le champ des consommateurs d’énergie verte, mais que ce champ reste étroit et que nous peinons à respecter les critères pourtant minimalistes de l’accord de Paris sur le climat.

Ainsi se développent également, animées par des réseaux tels que les « jardins de cocagne » ou les Amap, les expériences d’agriculture « maîtrisée », de production bio, la modification des pratiques alimentaires, le resserrement par des circuits courts des rapports entre citadins et agriculteurs ; mais cette évolution, si significative soit-elle, ne change pas profondément la situation de ceux-ci ; une grande part d’entre eux ne vivent pas décemment, et le taux de production bio reste très faible.

Source : Libération du 03/04/18 par Claude Alphandery

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