L’Usgeres (Union de syndicats et groupements d’employeurs représentatifs dans l’économie sociale) a rencontré le 27 juin 2012 le Premier ministre à Matignon pour lui faire part de ses propositions dans le cadre de la conférence sociale des 9 et 10 juillet prochains. Il était accompagné de Michel Sapin, Ministre du Travail, de l’Emploi et du Dialogue social et de Benoît Hamon, Ministre délégué chargé de l’Économie Sociale et solidaire et de la Consommation.

L’échange a porté sur le contenu de la conférence et les priorités économiques et sociales du gouvernement et notamment sur les politiques de l’emploi.

Cette rencontre a été l’occasion pour l’Usgeres de rappeler au Premier ministre sa satisfaction d’être invitée à deux tables rondes de la conférence sociale, sur la formation professionnelle et l’égalité professionnelle/qualité de vie au travail. Sur la première table ronde, l’Usgeres a informé le Premier ministre de la présence d’un représentant du Synéas [1] afin d’enrichir la délégation des employeurs de l’économie sociale de l’un des acteurs majeurs de la branche sanitaire, sociale et médico-sociale que l’Usgeres ne fédère pas [2].

Le gouvernement a manifesté son intérêt d’associer l’Usgeres au-delà de la conférence sociale dans le paramétrage et la mise en oeuvre des dispositifs d’emplois d’avenir, des contrats de génération et des politiques de formation professionnelle, dans le cadre d’une interlocution régulière.

Par ailleurs, compte tenu des besoins d’emploi dans le secteur de l’économie sociale à 10 ans (608 000 emplois pour faire face aux départs en retraite), le Premier ministre souhaite vivement que les employeurs de l’économie sociale soient partie prenante du développement de l’emploi et notamment des jeunes et des séniors.

Ce dernier a également souligné que la conférence sociale devra définir ce qui relève de la loi et ce qui relève de la négociation des partenaires sociaux, en souhaitant que l’Usgeres soit associée aux thématiques de négociation qui pourront s’inscrire à l’agenda social dans les prochains mois.

« L’Usgeres se félicite de la volonté du Premier ministre et du gouvernement d’instaurer un dialogue avec les employeurs de l’économie sociale sur le contenu et la mise en oeuvre de ses priorités économiques et sociales en début de mandature » souligne Alain Cordesse, Président de l’Usgeres.
L’Union a manifesté son souhait d’être acteur de la définition, de la mise en oeuvre et du déploiement des emplois d’avenir et des contrats de génération dans ses branches professionnelles.

Elle a également souligné sa volonté que ces contrats s’inscrivent dans une logique qualitative plutôt que quantitative prenant en compte notamment :
 L’accompagnement des jeunes vers et dans l’emploi durable sur le modèle des emplois jeunes de la période 1997-2002 qui ont permis des embauches en CDI en fin de contrat.
 Le profil des jeunes en prenant en considération à la fois les jeunes diplômés et les jeunes moins qualifiés.
 Les besoins de qualification existant dans certains secteurs et nécessitant une bonne adéquation entre les profils des bénéficiaires et les besoins d’emplois (notamment dans des secteurs tels que l’aide à domicile, le sport, la santé et le sanitaire et social).

Sur les contrats de génération, l’Usgeres a particulièrement souligné l’importance d’axer les aides aux employeurs (sous la forme d’exonération de cotisations sociales) en priorité sur les jeunes et d’accompagner la mise en oeuvre du tutorat (formation du tuteur et aide financière à l’employeur).
Dans le cadre de la conférence sociale, l’Usgeres défendra par ailleurs des propositions lors des deux tables rondes auxquelles elle participera et au-delà sur l’ensemble des thématiques qui figureront à l’ordre du jour des
deux journées.

Enfin, l’Usgeres a réitéré sa demande d’ouverture, dans les prochains mois, d’un débat sur la mesure de la représentativité patronale.