Les projets urbains ne se limitent pas à réaménager l’espace physique. Lorsqu’ils associent les habitant·es dès la conception et intègrent les besoins spécifiques des femmes et des populations vulnérables, ils ouvrent la voie à des espaces plus inclusifs et vivants.

Au début de la formulation des micro-projets urbains, les femmes expriment des attentes précises lors des consultations publiques : des coins de repos à l’ombre, des aires de jeux sécurisées pour les enfants ou des espaces de commerce protégés. Lorsqu’elles sont entendues, la fréquentation des femmes augmente, les jeunes filles s’approprient des espaces jusque-là réservés aux garçons et les seniors retrouvent des lieux où ils se sentent mieux accueillis. Les infrastructures et la modalité de gestion des lieux favorisent et renforcent l’accès des femmes ainsi que des groupes vulnérables aux espaces publics et dans la société.

Les effets dépassent largement l’aménagement matériel. Les tensions entre usager·es diminuent, le sentiment de sécurité s’améliore et les espaces publics deviennent de véritables lieux de rencontre et de cohésion sociale.