Et si l’ESS s’occupait encore plus de la jeunesse ?

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Et si l'ESS s'occupait encore plus de la jeunesse ?

Si il y a bien une catégorie de population dont l’ESS s’occupe, c’est bien la jeunesse. Alors pourquoi un tel titre ? Pourquoi sembler marquer qu’elle ne fait pas son travail ? Je ne le dis surtout pas, mais je pense qu’elle mériterait d’en faire encore plus. Avec des moyens, des soutiens, des objectifs,...

En effet, cette semaine est sous le sceau de la violence. Les récents événements violents, incriminant des adolescents, voire des pré adolescents, ne peuvent laisser indifférents. Les discussions vont bon train chez vous, au café du commerce, devant la machine à café et bien entendu sur les plateaux de télévision. Les réponses du gouvernement sont plutôt de l’ordre sécuritaire, répondant à la violence de rue par de la violence judiciaire. Les médias s’en sont emparés et plusieurs émissions ont traité de ce penchant autoritaire (Ici, ici et ici)
Sauf que... Même si on peut, même si on doit s’interroger sur cette violence exprimée (Qui n’est ni plus avancée en âge, ni plus violente qu’avant, selon mes lectures, mais amplifiées par "l’ambiance médiatique"), on peut aussi se pencher sur des dysfonctionnements qui conduisent irrémédiablement à un peu plus d’abandon des familles dans le besoin éducatif.

C’est tout le fond des différents appels et alertes que produisent les acteurs, par exemple, de l’intervention à domicile. Penser que l’intervention à domicile n’est que "l’aide ménagère" est une vision réductrice et dangereuse. C’est un des maillons du parachute permettant à des équilibres précaires de ne pas voler en éclats. C’est tout le rôle des techniciens de l’intervention sociale et familiale (TISF) avec ce rôle indispensable de soutien à la parentalité. Or, comme l’indique l’ADMR, le financement des TISF relève des départements et est donc directement impacté par les difficultés de ces derniers. C’est pourtant un premier maillon de la protection de l’enfance. Et que dire quand "Plus de 75 % des établissements et services à domicile vont clôturer l’exercice 2023 avec un résultat déficitaire" !

En tout cas, les propositions musclées du Premier Ministre font réagir. En premier lieu, l’UNICEF qui, par la voix de sa représentante en France, rappelle un article de la convention internationale des droits de l’enfant : "les enfants soupçonnés ou reconnus coupables d’infractions pénales ont droit à un traitement tenant compte de leur âge et favorisant leur réinsertion dans la société".

Et en fait, si c’était d’éducation populaire dont nous avions besoin ? De cet accompagnement éducatif, au quotidien, pour expliquer et comprendre les difficultés et questionnements de la vie de tous les jours, pour ne plus subir et réagir, mais comprendre et agir. En tout cas, c’est ce que tant à prouver l’action de l’ANACEJ et Intercommunalités de France pour questionner et produire de l’interactivité entre les jeunes, les décisions et les pouvoirs publics locaux. Une idée à suivre ?

Bonne lecture,
Bonne fin de semaine,

Guillaume Chocteau

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