Entre coupures d’électricité et manque, le logement est la difficulté sociale de cette fin d’année

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Entre coupures d'électricité et manque, le logement est la difficulté sociale de cette fin d'année

Ne l’était il pas déjà en 2022 ? Et en 2021 ? Me direz-vous. Certainement. Mais les coupures d’électricité prévues (et encore potentielles) ajoutent à l’ambiance anxiogène de cette fin d’année sur le sujet du logement. Pourquoi ? Parce que la question des difficultés de logement ne touchaient qu’une partie de la population auparavant : mauvaises conditions, manque de logement, insalubrité, inconfort, ... Mais les délestages éventuels sur le réseau électrique touchent toute la population, aisés ou non, en appartement ou en hôtel social, en foyer ou en appartement, tout le monde est à la même enseigne. Se rajoute la question du manque criant de solutions pour les plus défavorisés avec un froid intense qui est arrivé tôt dans la saison. Le logement est donc un soucis réel et commun en cette fin 2022.
Les lieux de soins doivent être préservés des coupures de courant. C’est ce que promet le gouvernement. Mais ce que rappelle la Mutualité, la fédération des centres de soins, c’est que les hausses de tarifs de l’énergie ne doivent pas non plus être une cause de fermeture, de changement d’horaires, bref, de dégradation des conditions d’accueil des patients. Les acteurs de soins de ville ne sont pas exemptés des coupures, contrairement aux hôpitaux et services prodiguant des « soins vitaux ».
C’est en substance sur le même argument que l’Union Sociale pour l’Habitat se positionne pour alerter les pouvoirs publics des risques sur le secteur de l’accompagnement des personnes précaires vers le logement. Que ce soit le foyer de jeunes travailleurs ou le HLM, les charges liées à la forte augmentation de l’énergie ne sont pas prévues dans ces modèles économiques déjà devenus sensibles par la crise et par la forte demande. Des propositions sont faites pour amortir la surcharge et pérenniser ces organisations sociales indispensables.
Double cri d’alerte (En fait plus de 2, car l’un est commun à plusieurs organisations) sur les difficultés d’hébergement rencontrées par les sans abris depuis le début du froid. Plusieurs départements ont déclenché leur plan "grand froid", mais le maintien des hébergements d’urgence ou l’ouverture d’autres ne suffit pas à absorber la demande. Le 115 est saturé, comme tous les hivers et ne répond plus du tout à la demande grandissante. La Fondation Abbé Pierre (Relayant le collectif des associations unies) et l’UNCCAS se font le relais de ces grandes difficultés des acteurs et des questionnements que cela engendre. Les acteurs reconnaissent la volonté du ministre de la Ville et du Logement qui a pris des engagements dans la lutte contre le sans-abrisme en octobre. Mais rappellent également la bataille pour maintenir des crédits et dispositifs lors du projet de loi de financement 2023 et le passage en 1ière lecture du projet de loi visant à protéger les logements contre l’occupation illicite (Dite loi anti-squat).

Pour finir sur une note plus positive, on pointera les avancées du plan de soutien au covoiturage. Mobicoop en apporte un éclairage précispar les soutiens économiques ciblés sur plusieurs dispositifs et la contribution des acteurs de l’énergie

Cet édito est conclu par l’information que pendant les congés de fin d’année, l’actualité quotidienne sera allégée comme à chaque fois pendant les périodes de vacances.

Bonne lecture,
Bonne fin de semaine,

Guillaume

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