Emplois d’avenir : l’ACEPP, la FCSF et le SNAECSO s’engagent pour des emplois de qualité

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Emplois d'avenir : l'ACEPP, la FCSF et le SNAECSO s'engagent pour des emplois de qualité

L’Acepp, tête de réseau de 27 fédérations locales
regroupant 1.000 initiatives parentales dont 800
lieux d’accueil petite enfance (crèches, haltes-
garderies, multiaccueils...),
La FCSF, tête de réseau de 42 fédérations locales
regroupant 1.100 Centres sociaux,
Et le Snaecso, syndicat national représentant les
4.000 employeurs de la branche professionnelle des
acteurs du lien social et familial dont ceux cités
ci-dessus,
partagent les mêmes préoccupations quant
à l’insertion professionnelle des jeunes.

Le poids des chiffres est inquiétant : plus de 22%
des jeunes de 16-25 ans sont au chômage soit plus
de 500.000 personnes dont 120.000 sortent du
système scolaire chaque année sans qualification ;
seuls 19% des jeunes travaillent dans l’économie
sociale et solidaire à l’image de la branche
professionnelle des acteurs du lien social et
familial.

Face à ce constat, ne pouvant rester inactif, le
gouvernement a conçu le dispositif « emplois
d’avenir » dont l’ambition collective est d’offrir
à
ces jeunes une chance d’insertion professionnelle
pour se rapprocher de l’emploi et reprendre
confiance en eux et en leur avenir.

Le gouvernement compte sur la mobilisation de
tous/toutes, en particulier des entreprises de
l’économie sociale et solidaire dont nous faisons
partie.

Préoccupante, la situation de ces jeunes ne peut
que nous interpeller.
Mais nous voilà pris en tenaille entre la volonté de
participer à un effort national de solidarité, qui
correspond bien à nos valeurs, la persistante
difficulté de trouver des financements
complémentaires et le besoin des associations de
la branche professionnelle d’avoir des salariés
qualifiés pour mieux mettre en œuvre nos projets.

Ne nous méprenons pas : il ne s’agit pas de
recourir à de la main-d’œuvre bon marché, ni de
trouver dans les emplois d’avenir une opportunité
de financements, mais bien d’accompagner des
jeunes en difficulté vers des emplois de qualité et
une qualification.

Trois ans, ça laisse du temps pour rendre possible
une expérience professionnelle réussie
débouchant sur une éventuelle pérennisation de
l’emploi.

Nos expériences démontrent que cela nécessite un
accompagnement renforcé de la part de
l’employeur (
tutorat notamment
), la volonté d’une
équipe d’intégrer une personne, des parcours de
formation adaptés à la situation de chaque jeune
(allant de l’acquisition de savoirs de base à un
diplôme) et aux métiers exercés dans l’association.

Tant l’Acepp, la FCSF que le Snaecso, conscients
que la décision est locale, n’ont pas souhaité
engager leurs réseaux quantitativement auprès de
l’État sur la création d’un nombre d’emplois
d’avenir.

Nous pensons qu’il appartient, en effet pour cela,
à
chaque association de nos réseaux, au regard de sa
situation, de se poser la question de la création d
e
postes au titre des emplois d’avenir.

Nous préconisons ainsi une
démarche de réflexion
collective priorisant le projet associatif avant
d’aborder la logique économique de l’emploi
 :
repérer les besoins en terme de missions à
renforcer ou à créer au sein de l’association ;
l’inscrire dans une démarche de gestion des
ressources humaines à 3/4 ans (
en s’appuyant
notamment sur la gestion prévisionnelle des
emplois et des compétences particulièrement
adaptée comme aide à la décision
).

Nous insistons sur la
nécessité de créer les conditions de réussite de l’accueil, de l’accompagnement et de
l’insertion professionnelle pour chaque jeune embau
ché en emploi d’avenir
. Pour ce faire, les deux réseaux
fédératifs, l’Acepp et la FCSF, ainsi que le Snaecso s’engagent à :

- ACCOMPAGNER
les associations dans leur projet global de créatio
n d’emplois d’avenir en
leur fournissant toutes informations et appuis tech
niques nécessaires sur l’opportunité, les
conditions, la faisabilité, le suivi et l’anticipat
ion des sorties du dispositif dans une logique
de qualité de l’emploi ;
- AIDER
au repérage des activités et des métiers de la bran
che professionnelle permettant
l’accueil de jeunes en emploi d’avenir ;
- FACILITER
la recherche de cofinancements
des emplois d’avenir auprès des collectivités
locales (CG, CR...) pour couvrir les coûts salariaux
directs et indirects pour la part non
couverte par l’État ;
- IMPULSER
l’organisation de formations professionnelles en re
cherchant des cofinancements
auprès des OPCA et des conseils régionaux et tout a
utre financeur ;
- INCITER
à l’exercice d’une fonction d’accompagnement par un
e personne nommément
désignée au sein de l’association ;
- ENCOURAGER
des projets de formation à l’exercice de la fonctio
n tutorale pour des
animateurs aguerris ou tout autre salarié associati
f bénéficiant d’une expérience
professionnelle avérée.

La réussite de ces différentes opérations, nécessairement en collaboration avec les missions locales e
t/ou Pôle
Emploi et/ou Cap Emploi, reposera sur notre capacité à développer des
alliances à différents niveaux du local
au national avec d’autres acteurs
(les foyers de jeunes travailleurs, les régies de
quartier...) dans le but de
mutualiser des moyens et des ressources pour rendre
possible, par exemple, des actions collectives de
formation.

La Présidence de l’Acepp : Dennis GOMEZ, Samia ZEMMIT
Le Président de la FCSF : Pierre GARNIER
Le Président du Snaecso : Robert BRIANÇON

Il est ainsi proposé aux jeunes de 16 à 25 ans (30
ans pour les jeunes travailleurs handicapés) pas ou
peu qualifiés (niveau CAP ou BEP maximum) rencontr
ant
des difficultés importantes d’accès à l’emploi :

une première expérience professionnelle dans le cad
re d’un CDD ou CDI en principe à temps plein d’une
durée maximum de 3 ans

et une période d’acquisition de compétences ou de q
ualification reconnue, gage d’une insertion profess
ionnelle durable.
L’État vient en aide aux employeurs associatifs dés
ireux de prendre part à cet effort de solidarité na
tionale envers les jeunes par le soutien financier
suivant :
- 
une prise en charge de la rémunération du jeune emb
auché dans la limite de 75% du SMIC
- 
l’exonération de charges sociales.

Source : La suite de l’article par ici...

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