Sondage exclusif CSA/CHORUM/CREDIT COOPERATIF/MAIF : Les Français, les associations et la crise

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Sondage exclusif CSA/CHORUM/CREDIT COOPERATIF/MAIF : Les Français, les associations et la crise

présenté le 5 Novembre 2009 lors du Forum national des associations et fondations par Roland Cayrol

C’est aux Associations que les Français font d’abord confiance pour lutter contre les difficultés provoquées par la crise

Les Français, conscients de l’efficacité des associations, les reconnaissent comme acteurs majeurs de la vie économique et sociale, en particulier pour leur capacité d’emploi et tout particulièrement en raison de leur caractère non délocalisable. Ils estiment qu’elles ont besoin de plus de moyens pour fonctionner (notamment de financements publics) et qu’elles doivent figurer parmi les secteurs stratégiques que soutiendra le grand emprunt national.
68 % des Français considèrent même les associations comme l’acteur le plus efficace pour agir contre les difficultés provoquées par la crise. Ils les placent juste devant les citoyens eux-mêmes (65 %), et très loin devant les autres acteurs, notamment les Pouvoirs publics.

Les associations et les collectivités sont reconnues comme les 2 premiers acteurs du développement économique et social des territoires par 60 % des Français
Les associations sont identifiées comme de véritables acteurs économiques, en 2e position comme acteur du développement économique et social des régions pour 60 % des Français, juste après les collectivités locales ( 63 %) et loin devant les autres acteurs dont l’Etat (35 %).

64% des Français estiment que les associations jouent au niveau local un rôle important dans le maintien des activités économiques et 61 % dans le développement des emplois.
44 % des Français souhaitent que le poids des associations dans l’économie augmente encore ou qu’au moins il se maintienne ( 39%), ils sont très peu nombreux ( 12%) à souhaiter voir les associations jouer un rôle moindre.
Les associations sont d’abord très largement reconnues comme acteur social ( 81 % des Français)
La perception de leur rôle comme acteur social est encore plus importante puisque 81 % des Français estiment qu’elles jouent un rôle majeur dans l’aide aux personnes en difficulté et 79 % dans le maintien du lien social.

Une nette majorité d’entre eux estime que les actions des associations en matière d’aide aux personnes en difficulté, en lien avec la santé et le chômage, sont plus efficaces et adaptées que celles de l’Etat (72 %) ou celles des entreprises (76 %).

Selon une grande majorité des Français l’emprunt national à venir doit donc financer directement aussi les associations.
Les associations sont considérées par les Français comme un acteur stratégique  : 64 % d’entre eux estiment que l’emprunt national à venir, destiné à financer les investissements stratégiques de la France, devrait intégrer le financement direct des associations.
Une majorité d’entre eux (55 %) estime en effet que les associations n’ont pas les financements nécessaires à leurs missions alors que, dans le contexte de crise, elles ont des besoins importants.
Ils estiment que c’est majoritairement sur fonds publics qu’elles doivent être financées : à 72% ils estiment que les associations ont un besoin prioritaire ou important de subventions publiques.
Les Français apparaissent relativement moins favorables à une participation financière plus importante des usagers des associations et, ils indiquent à 65 %qu’à titre personnel ils privilégient la solidarité envers leurs proches et leur famille au don aux associations.

Les Français perçoivent l’emploi salarié dans les associations comme :
- un emploi non délocalisable : 8 Français sur 10 considèrent qu’il est particulièrement important de soutenir l’emploi associatif car il n’est pas délocalisable.
- un emploi en expansion : selon 82 % des Français, les emplois associatifs se développent rapidement parce les besoins ont augmenté en raison des difficultés économiques et, pour 71 % d’entre eux, en réponse au désengagement de l’Etat dans certains domaines.
- un emploi engagé mais peu stable et moins bien payé : Pour 79 % des Français, les salariés des associations sont perçus comme des personnes engagées, souhaitant améliorer la société. Mas l’emploi associatif est aussi perçu par 67 % des Français comme moins bien payé et par 66 % d’entre eux comme moins stable.

Ce sondage a été demandé à CSA à l’occasion du Forum national des associations et fondations par trois partenaires du monde associatif : Chorum (protection sociale), Crédit Coopératif (banque,) Maif (assurance) avec l’accompagnement de Viviane Tchernonog, chercheur au CNRS, Centre d’économie de la Sorbonne, auteur de « Le paysage associatif français, mesures et évolutions »(Dalloz 2007).
Leurs dirigeants répondent à vos questions (voir plus loin) : Brigitte Lesot, Directrice Générale Chorum, Hugues Sibille, Directeur général délégué Crédit Coopératif, Dominique Thys, Administrateur Délégué à la Direction Générale de la MAIF.
Le sondage est disponible sur les sites des partenaires et du CSA.

Associations... quelques chiffres clés (chiffres 2005)
- 1 100 000 associations
- Budget cumulé : 59 milliards d’euros (croissance en 6 ans à un rythme annuel moyen de 2,5 %, sensiblement plus rapide que celui du PIB)
- Volume d’emploi : 1 100 000 ETP (équivalent plein temps) et près de 14 millions de bénévoles qui représentent un volume de travail de l’ordre de 935 000 ETP.

PARTENAIRES

- A propos de CHORUM
CHORUM est le nom de l’offre de prévoyance, santé, épargne, retraite et de services exclusivement dédiés aux entreprises et aux salariés de l’Economie Sociale et Solidaire. Les garanties sont co-assurées et mutualisées par deux opérateurs à but non lucratif : Médéric Prévoyance du groupe Malakoff Médéric et l’UNPMF, Union Nationale de Prévoyance de la Mutualité Française. L’interlocution pour la mise en œuvre de la distribution et de la gestion des produits CHORUM est réalisée par la Mutuelle CHORUM. 
CHORUM a créé CIDES, pôle de recherche et d’action pour promouvoir l’identité et les initiatives de l’économie sociale et accompagner l’entreprenariat social.
Sites : www.chorum.fr , http://cides.chorum.fr

- A propos du Crédit Coopératif
Le Crédit Coopératif est, depuis plus de 40 ans, le partenaire bancaire de milliers d’associations, fondations, et organismes d’intérêt général ; qui tiennent une place essentielle dans notre société. Il les accompagne dans le développement de leurs activités, avec un réseau national d’agences, mettant à leur disposition ses savoir-faire de banquier. Banque coopérative, il entretient avec ses clients sociétaires une relation partenariale durable et de coproduction de réponses à leurs besoins.
www.credit-cooperatif.coop

- A propos du Groupe MAIF
1er assureur du secteur associatif (avec plus de 110 000 associations sociétaires) et 6ème assureur dommages des particuliers, la MAIF couvre l’ensemble des besoins de ses 2,7 millions de sociétaires (assurances de biens, prévoyance, santé, assistance, épargne, crédit…). La mutuelle est régulièrement plébiscitée en matière de relation clients où elle arrive en tête des sociétés Françaises, tous secteurs confondus. La satisfaction de ses sociétaires et l’augmentation constante de leur nombre témoignent de la réussite de la MAIF et confirment que le modèle mutualiste est une alternative crédible à l’économie libérale. En 2008, le groupe MAIF a réalisé un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros.
En savoir plus : www.maif.fr

- Questions à Dominique THYS, Administrateur Délégué à la Direction Générale de la MAIF.

Les Français considèrent que les associations ont besoin de davantage de financements publics pour mener à bien leurs missions. Comment l’expliquez-vous ?

Cette enquête démontre que les Français considèrent les associations comme un acteur social de premier plan, quasiment au même niveau que les collectivités territoriales. Ils estiment donc, en tant que premiers bénéficiaires de l’action associative (et parfois acteur), que ces dernières sont très largement à la hauteur des missions pour lesquelles elles perçoivent des financements publics. Ajouté au fait qu’ils considèrent les associations comme l’acteur le plus efficace pour répondre, en cette période de crise, à l’augmentation des besoins sociaux, c’est en toute logique que les Français pensent que les associations ont besoin de davantage de financements publics. Mais il me semble également que ce regard très positif que portent nos concitoyens sur l’action des associations nous renvoie directement à une question fondamentale : la place de ces dernières dans le dialogue civil.

Les associations expriment de façon constante les difficultés qu’elles rencontrent pour trouver des bénévoles et pour les conserver. Favoriser l’engagement des citoyens vous paraît-il important ?

Cela me paraît être un enjeu crucial. L’engagement bénévole constitue, à côté de l’objet non lucratif, la spécificité associative. Il est le socle du projet associatif, le garant de sa continuité. Si les difficultés exprimées par les associations résultent certainement, en partie, de l’évolution de notre société, elles tiennent également à des problématiques d’information, de formation des bénévoles et de reconnaissance de la place de ces derniers. Je suis convaincu que nous pouvons compter sur l’ensemble des acteurs de la prochaine Conférence Nationale de la Vie Associative et sur la mobilisation du monde associatif pour trouver des solutions à cet enjeu essentiel. Si La MAIF a toujours été très sensible à la question de l’engagement, c’est bien entendu par ce qu’elle est l’assureur et le compagnon de route de plus de 110 000 associations et donc de plusieurs centaines de milliers de bénévoles, mais aussi par ce que son mode de gouvernance repose en grande partie sur l’engagement militant.

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