Mais au fait c’est quoi cette mobilisation « vers des soulèvements associatifs » ?
C’est, au départ, un besoin de partager une réaction début février au moment de l’adoption, via 49.3, d’un budget qui est un « massacre à la tronçonneuse » du monde associatif... Ce besoin de réaction commune est bien résumé par un message reçu à ce moment là par un directeur de centre social désespéré qui nous écrit « on va pas qd même pas crever en silence ? »
Lors de cette même semaine, le "CAO" (Conseil d’Administration et d’Orientation) du CAC se réunit et décide de créer un comité d’action « mobilisation budgets et libertés associatives 2025 » permettant une réaction des acteurs associatifs qui se sentent concernés.
Un appel à mobilisation est rédigé en 24h.
« Allons-nous crever en silence ? » alertait récemment un directeur de centre social. Avec les baisses de subvention massives annonçant licenciements et dégâts sociaux, les acteurs associatifs n’y arrivent plus.
Le vote du Projet de Loi de Finances 2025 s’est accompagné d’attaques politiques et d’une disqualification sans précédent du monde associatif. Ces politiques répressives se répercutent dans de nombreuses Collectivités territoriales. L’effet domino est terrible pour un nombre croissant d’associations partout en France et surtout pour les populations destinataires de leurs actions.
L’étude du Mouvement associatif, du Réseau National des Maisons des Associations et d’Hexopée sur la santé financière des associations vient donner une première idée de ce « carnage budgétaire » qui va encore s’intensifier avec les 40 milliards de restrictions budgétaires déjà annoncées dans le PLF 2026.
Ce contexte nécessite, plus que jamais, de parvenir à se faire entendre. Comme le rappelle unanimement le CESE dans l’avis « Renforcer le financement des associations : une urgence démocratique », la question du financement des associations relève bien d’une « urgence démocratique ».
Ainsi, face à ce mépris de l’action associative, le COLLECTIF DES ASSOCIATIONS CITOYENNES, ses réseaux membres et partenaires, appellent à des mobilisations locales et nationales.
Nous invitons l’ensemble des associations et initiatives citoyennes à inventer et organiser la mobilisation dans chaque région, département, ville, commune.
« Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu »
A la suite de Brecht, nous affirmons à notre tour que rien n’est perdu.
Lancé depuis une réunion du CAC, cette mobilisation se veut la plus collective possible et n’a pas forcément à être étiquetté CAC, pour le CAO cette question est secondaire, ce qui compte le plus c’est le résultat (et donc les objectifs qu’on se fixe).