François Longérinas, spécialiste de l’Economie Sociale et Solidaire décrypte le projet de loi de Benoît Hamon, qui prévoit de créer des milliers d’emplois dans ce secteur. Satisfait de voir l’ESS ainsi valorisée et crédibilisée, il s’inquiète en revanche de l’ouverture du secteur... à n’importe quelle SARL.
Chargé du dossier Economie Sociale et Solidaire (ESS) au Front de gauche, François Longérinas répond à nos questions.
Quels sont les points positifs du projet de loi ?
La visibilité que cela donne au sujet. C’est la première fois qu’un tel texte reconnaît l’ESS dans le paysage économique. Une visibilité importante car elle valorise des organisations au fonctionnement exemplaire et que cela peut donner des idées pour fonctionner autrement. Autre point positif : la crédibilité. Cela montre que les Scop ont mieux résisté à la crise que les entreprises traditionnelles. Cela porte aussi dans le débat public la finalité de l’entreprise, de la production...
Cela donne donc de la visibilité et de la crédibilité à des projets alternatifs au capitalisme. C’est le nœud du problème, ce qui explique que le capitalisme veuille autant casser les Fralib par exemple. Or, si cette lutte mène à l’échec, ce ne sera pas seulement celui des soixante quinze personnes qui se battent encore, mais bien de toute la gauche.
L’orthographe correcte est :
Un homme égale une voix
égale et non pas égal