Oxfam demande à Jacques Chirac de pousser le G8 à endiguer la crise des systèmes de santé en Afrique

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Oxfam demande à Jacques Chirac de pousser le G8 à endiguer la crise des systèmes de santé en Afrique

A l’occasion de la réunion internationale sur le financement de la santé dans les pays en développement, organisée les 15 et 16 mars à Paris et clôturée par Jacques Chirac, l’organisation internationale Oxfam demande au Président français de pousser le G8 à combattre la crise des systèmes de santé en Afrique.

Le Sida et la santé sont à l’agenda du prochain sommet du G8 en juin. Ce sommet sera présidé cette année par l’Allemagne. Or, le gouvernement allemand n’a toujours pas fait de proposition concrète en la matière.

Dix-huit millions de personnes meurent chaque jour dans les pays en développement, faute de système de santé adéquat. Alors que les systèmes de santé publics souffrent d’un manque de financement chronique et ne sont pas en mesure d’assurer les soins les plus essentiels à la population, les pays du G8 ne respectent toujours pas leurs promesses d’augmentation de l’aide aux pays africains.

Oxfam demande aux pays du G8 d’assurer une aide prévisible sur le long terme afin de pouvoir construire des systèmes publics de santé de qualité par le recrutement et la formation des 4,25 millions de personnels soignants que nécessitent les pays en développement, dont un quart pour l’Afrique.

« C’est une bonne chose que la France pousse le G8 à agir sur la santé. Chaque jour, 50 000 personnes meurent de maladies évitables, 4000 enfants sont tués par les diarrhées, 1400 femmes décèdent du fait de leur grossesse… ».

« Il est urgent de construire des systèmes publics de santé de qualité. L’accès aux soins doit être gratuit et adapté aux besoins de tous les citoyens, les plus pauvres et les plus vulnérables en particulier. Le G8, sous la présidence de la chancelière Angela Merkel, dispose de trois mois pour présenter un plan et le budget qui va avec » dit le Docteur Mohga Kamal-Yanni d’Oxfam.

Les pays en développement reconnaissent de plus en plus l’importance des services publics pour lutter contre la pauvreté. En 2002, les chefs d’Etats de l’Union africaine se sont engagés à augmenter leurs budgets alloués à la santé pour atteindre, à terme, 15% des dépenses budgétaires totales. Mais ces pays n’ont pas les moyens financiers suffisants pour assurer une protection en matière de santé pour l’ensemble de leurs citoyens. Les pays donateurs doivent donc accroître leur aide sur le long terme.

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