Management coopératif or not coopératif ?

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Management coopératif or not coopératif ?

Nous avons oeuvré pour la survie de nos sociétés avec des compagnons de route, qui se retirent, au fil des années, pour démarrer une nouvelle existence.

Ces collaborateurs, baignés de valeur coopérative depuis leur plus jeune âge, ont donné de leur temps, de leur énergie bien au-delà des critères actuels du travail. Ils n’avaient certainement pas prévu les développements du 21ème siècle.

Là où l’on ne gaspillait pas pour éviter les dépenses inutiles, désormais, il s’agit d’économiser les ressources de la planète et de limiter la pollution.

Là où l’on s’opposait entre cols bleus et cols blancs, aujourd’hui, il faut inclure les « cols gris » de l’informatique, dont l’univers semble encore plus hermétique aux non initiés.

Les valeurs locales se sont uniformisées et sont devenues internationales avec un seul langage : rentabilité et consommation.

Nos sociétés coopératives ont également évolué : on ne s’appelle plus camarade (véridique : relevé sur des procès verbaux de conseil d’administration en 1919), nous vivons à l’heure d’intranet et du numérique, et sommes attentifs aux changements d’humeur de nos sociétaires.

Mais, attention, le mécanisme capitaliste est implacable et conserver cette étincelle qui fait notre différence est un combat de tous les instants.

Notre personnel, à la fois salarié et sociétaire, jeune mais pas toujours sensibilisé à nos différences, doit être guidé vers les valeurs que nous souhaitons transmettre.

Il s’agira de notre prochain combat car il ne peut y avoir transmission sans échange entre génération, ni sans dialogue entre les « anciens » et les « jeunes ».

L’humain avant le virtuel !

Isabelle Catel
Groupe Coop. Normandie-Picardie
Membre du comité de rédaction

Tous les commentaires

24-10-2009 par Algebrista

Quand dans l’enceinte de l’Assemblée Régionale Rhône-Alpes ( 7 juillet 2009) pour le bilan du 13éme Mondial des Métiers et la préparation du 14éme Mondial des Métiers ( 4-7 février 2010 à Lyon Eurexpo), la très honorable représentante du MEDEF nous fait un scoop en proposant " un village virtuel des métiers" pour encore mieux "accueillir et orienter les jeunes" vers la vie professionnelle, votre propos trouve un étrange écho.
Engagé depuis un quart de siècle sur un même territoire de vie ( Sud Drôme - Haut Vaucluse) pour que les politiques locales de la jeunesse osent se frotter conjointement à la citoyenneté plurielle, à la découverte économique et socioprofessionnelle, cette " géniale" proposition heurte le bon sens "les pieds sur terre", le travail, les activités, les métiers ne sont pas en lévitation et virtuels mais bien enracinés dans des "territoires de vie, de projet et de codéveloppement". Le passage d’héritage et sans doute une certaine forme de retour sur terre s’imposent comme obligations aux A.J. ( anciens jeunes) pour que les jeunesses ne brisent pas leurs énergies et générosité sur l’hypocrisie et la forfaiture de dirigeants politiques et économiques, culturelles et éducatifs parfois, qui nous font le coup des nouveaux métiers venus de nulle-part, sans responsabilité sociale au-delà des murs de leurs refuges.

Solidairement dans les dynamiques territoriales avec la RELIANCE.

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