La monnaie : l’impensé des recherches en économie sociale et solidaire

Publié le

La monnaie : l'impensé des recherches en économie sociale et solidaire

La monnaie est le talon d’Achille de l’économie orthodoxe qui la considère comme un simple lubrifiant de l’échange marchand et non comme un bien désiré pour lui-même pouvant affecter profondément le fonctionnement de l’économie. Curieusement, les travaux sur l’Économie sociale et solidaire (ESS), pourtant très critiques vis-à-vis de la théorie orthodoxe, ne se penchent que très peu sur la monnaie alors que beaucoup d’initiatives solidaires sont consacrées à cette dernière.

Dans la théorie orthodoxe (néoclassique), notre économie se résume à une économie de marché, une économie d’échange. Dans une telle vision, la monnaie est une marchandise particulière qui a pour fonction première de faciliter les transactions. Pourtant, l’économie ne se résume pas à des transactions sur un marché. Avant d’échanger, il convient bien évidemment de produire. Or, au cours des siècles, le mode de production dominant a changé. Ainsi, depuis la révolution industrielle, nous sommes entrés dans une économie monétaire de production où les individus ne produisent généralement plus par et pour eux-mêmes, mais pour l’entreprise qui les emploie.

Source : The conversation du 09/02/16

Autres articles dans cette rubrique

Le don aux associations, une incitation efficace pour changer les comportements

Imaginez qu’à chaque fois que vous choisissez le vélo plutôt que la voiture pour aller au travail, que vous diminuez la consommation électrique de votre domicile ou que vous renoncez à la cigarette,...

close