17 octobre 2011, journée mondiale du refus de la misère. Quelle école pour quelle société ?
Publié le 17 octobre 2011 en accès
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Ce 17 octobre, des hommes et des femmes de toutes conditions et opinions se rassembleront en
France et à travers le monde à l’occasion de la 25ème Journée mondiale du refus de la misère,
créée en 1987, à Paris, sur le Parvis des Droits de l’Homme et des Libertés, au Trocadéro, à
l’initiative du Mouvement ATD Quart Monde et de son fondateur Joseph Wrésinski.
Partout, à Paris, en France et dans le monde, des initiatives sont prises
pour rassembler largement ceux qui, avec les plus pauvres, veulent faire
de la lutte contre la grande pauvreté une priorité. Ce jour là, une place
primordiale est réservée à l’expression des personnes qui vivent
l’exclusion ou l’extrême pauvreté. Celles-ci nous rappellent l’exige-nce de
n’abandonner personne.
PAUVRETÉ EN FRANCE : QUELLE RÉALITÉ ET QUELS CHIFFRES ?
Le 17 Octobre 2007, le Président Sarkozy s’est engagé à réduire la pauvreté d’un tiers en cinq ans
et à publier chaque année un tableau de bord pour rendre des comptes aux Français. Deux ans
de suite, le gouvernement a publié ces chiffres de la pauvreté au moment du 17 octobre,
cette année, il n’a pas communiqué sur ces données essentielles.
ATD Quart Monde constate pour sa part au vu des récents chiffres publiés par l’INSEE que la
situation s’aggrave mais affirme que la pauvreté n’est pas fatale. Aujourd’hui, 8,2 millions de
personnes (13,5% de la population vivant en France) vivent avec moins de 954 euros par mois soit
+0,5% entre 2008 et 2009 qui sont de plus en plus pauvres. 4,5 millions de personnes vivent
avec moins de 795 euros par mois. Leur niveau de vie a encore reculé de 1,1% entre 2008 et
2009.
Quelle école, pour quelle société ?
Le thème choisi pour cette année est celui de
l’école. Cette Journée invite à témoigner
publiquement qu’une autre humanité, sans
misère, est possible et que l’école y est
essentielle, notamment parce que les parents
très pauvres fondent sur celle-ci l’espoir que
leurs enfants ne revivent pas ce par quoi ils
sont passés.
Au Trocadéro à Paris,
Lundi 17 octobre
12h30-13h30
Happening illustrant l’échec scolaire
Quelques données :
L’impact du milieu social sur la réussite scolaire est
plus grand en France qu’ailleurs (sources CESE).
Un élève sur 5 sort du système scolaire sans diplôme. Cet
impact du milieu social sur la réussite scolaire grandit : un
enfant d’ouvrier est plus en échec scolaire aujourd’hui qu’il y
a 20 ans. Dans les années 90, il avait 10 fois moins de
chances d’aller au Bac qu’un enfant de cadre, dans les
années 2000 il a eu 15 fois moins de chance.
La précarité comme politique de lutte contre la
pauvreté :
La stigmatisation augmente, soupçon de fraude, contrôle etc.…
Saisie par ATD Quart Monde, la Halde a recommandé au gouvernement de prendre en compte un
nouveau critère : la discrimination pour origine sociale.
La stigmatisation sur la fraude des bénéficiaires de la CMUC est un leurre : en 2010, 588 cas de
fraude sur un total de 4,7 millions de bénéficiaire de la CMUC, soit 0,01%.
Remarque : les non-recours aux aides sociales (par peur notamment de la stigmatisation)
génèrent une non-dépense largement supérieure au montant total des fraudes.
35% des bénéficiaires potentiels du RSA socle ne le sollicitent pas – et 70% pour le RSA
activité. (Observatoire national des inégalités)
Plus que jamais, nous avons besoin de lieux et de temps où les conditions seront réunies pour que
ceux qui n’ont jamais l’occasion de se rencontrer puissent se parler sans crainte, sans suspicion et
enfin réfléchir ensemble et construire la paix. La journée mondiale est un de ces temps. Nous vous
y convions.
Le 17 octobre : porte-voix de la lutte contre la misère
Créée en 1987, la journée mondiale du refus de la misère est l’amplificateur du combat
quotidien contre la misère. Elle donne la parole aux personnes très pauvres qui en sont les
premiers acteurs et à tous ceux qui s’unissent à elles pour tenter d’éradiquer la pauvreté
dans tous les pays du monde.
En faisant entendre le combat de ceux qui agissent déjà contre la misère, cette journée
encourage d’autres à s’engager aussi. Elle rappelle aussi aux dirigeants de nos pays leurs
engagements et leurs devoirs dans la lutte contre la pauvreté partout dans le monde.