Selon vous, quelles sont les transitions en cours et les aspects les plus importants, qui les caractérisent ?
Denis Stokkink : Les transitions sont multiples et multiformes et réunissent un large éventail de domaines, liés à des enjeux sociaux, écologiques, économiques ou encore culturels. Il semble primordial aujourd’hui de parler des transitions et non pas de la transition puisque chacune d’entre-elles est une réponse à une défaillance sociale particulière qu’elle tente de corriger à travers les contributions de la société civile, du monde associatif ou encore des entreprises sociales. Je suis intimement persuadé que 2018 sera l’année des transitions pour l’économie sociale. Cette branche a connu une dynamique significative ces dernières années et le rôle des entreprises sociales au sein de nos sociétés ne fera que s’accroître. En conciliant une dynamique économique et une préoccupation sociale et/ou environnementale, ces entreprises novatrices sont des exemples à suivre pour construire ensemble la société de demain.
Armand Rosenberg : C’est le monde qui est enfin en transition ! Ce que proposent les entreprises associatives, coopératives, mutualistes, etc. c’est une prise en compte de l’interdépendance entre production de biens et services, qualité de vie sociale, environnement et démocratie.
Une partie importante de notre société se retrouve désormais dans cette vision globale du monde. La société politique s’inspire dès lors logiquement de cette dynamique de la société civile. Le travail confié à Nicole Notât sur l’entreprise d’intérêt général, l’investissement massif en matière d’innovation sociale avec French Impact en sont des traductions importantes.