France Nature Environnement, dont le Président accompagne depuis hier Jean-Louis Borloo à la réunion du Fonds mondial de l’environnement au Bénin se félicite d’une première prise de conscience des carences du système mis en place à la suite du protocole de Kyoto.

Le Fonds mondial pour l’environnement tient aujourd’hui une très importante réunion, à Cotonou (Bénin) qui réunit 15 ministres africains de l’environnement sur les thématiques du climat et de la désertification.

Jean-Louis Borloo, Ministre d’Etat au développement durable vient de déclarer que l’Europe a une responsabilité historique dans le réchauffement climatique et qu’une alliance Europe Afrique est indispensable. Il a également déclaré que la mise en développement des Mécanismes de développement propres (MDP) n’a pas profité à l’Afrique. Cette déclaration rejoint le constat opéré par Yvon de Boer (secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur les changements climatiques (CNUCC)), lors du sommet d’Accra au Ghana.

Pour FNE, ces déclarations vont certainement dans le bon sens. FNE n’a jamais cessé de dénoncer la fuite en avant qui consiste à focaliser sur la fixation d’objectifs post-Kyoto sans s’interroger, ni sur les avantages et inconvénients du système mis en place, ni sur les moyens.

FNE rappelle que la lutte contre le changement climatique suppose aussi l’implication des citoyens et populations locales. La mobilisation des associations sur tous les territoires est indispensable. FNE espère que l’invitation de son président à la réunion du FME augure d’une prise en compte de cette revendication par le Gouvernement. FNE avait en effet regretté la faible implication des associations dans la préparation de la Présidence française de l’Union européenne, notamment sur le volet climat.