Autotests : diversifier l’offre de dépistage pour mettre fin à l’épidémie

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Autotests : diversifier l'offre de dépistage pour mettre fin à l'épidémie

Mardi 15 septembre, les autotests VIH sont - enfin - disponibles en pharmacie. D’ici quelques mois, les associations habilitées comme AIDES pourront à leur tour les mettre gratuitement à disposition des publics les plus vulnérables. Annoncée depuis longtemps et maintes fois repoussée, l’arrivée de ce nouvel outil est une bonne nouvelle.

Le dépistage est le premier levier pour mettre fin à l’épidémie de VIH. Depuis 2011, AIDES mène avec succès des programmes de dépistage rapide partout en France afin d’en faciliter l’accès pour les publics les plus exposés. L’arrivée de l’autotest permettra de renforcer un peu plus cet accès et de toucher de nouveaux publics, éloignés des associations ou des centres de dépistage classiques. "L’autotest est un outil complémentaire que nous attendions depuis longtemps, explique Aurélien Beaucamp, président de AIDES. "Lorsque vous avez 30.000 personnes en France qui ignorent être porteuses du virus, tout ce qui peut diversifier l’offre de dépistage est bon à prendre."

AIDES ne cesse de le rappeler : la lutte contre le sida est entrée dans une nouvelle ère. Celle de la perspective d’une fin d’épidémie. "Nous savons désormais qu’une personne séropositive dépistée tôt et correctement prise en charge a une espérance de vie proche de celle d’une personne séronégative. Nous savons aussi que grâce à un bon suivi et une mise sous traitement précoce, elle ne transmet plus le virus. Si nous parvenons à dépister et à accompagner dans le soin toutes les personnes séropositives qui s’ignorent, l’épidémie de sida s’éteindra en quelques années", poursuit Aurélien Beaucamp.

AIDES, qui a contribué à faire de l’autotest un outil accessible et simple d’utilisation, salue cette avancée. En cas de test positif, une ligne d’écoute est assurée 24h/24 par Sida Info Service et les militant-e-s de AIDES sont présent-e-s partout en France pour accompagner les personnes dans leurs démarches de prise en charge.

"Le message que nous souhaitons faire passer est clair", conclut Aurélien Beaucamp : "n’ayez pas peur, dépistez-vous, choisissez le mode de dépistage qui vous convient et si jamais le résultat est positif, ne restez pas seuls avec cette nouvelle. Venez nous en parler, des traitements performants existent, un avenir aussi. Votre vie ne s’arrête pas là."

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