« Présidentielle : c’est par où la jeunesse ? »

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« Présidentielle : c'est par où la jeunesse ? »

Les représentants de 4 candidats à l’élection présidentielle répondent à l’interpellation d’Unis-Cité et de la Plateforme inter-associative pour le Service Civique et confirment l’engagement de leur candidat à poursuivre le développement du Service Civique...

Nombreux jeunes volontaires ou anciens volontaires en Service Civique, dispositif plébiscité par tous, y compris par les analystes et sondeurs présents [1]…, le Service Civique était à l’honneur hier soir, lundi 3 avril, au 1er grand événement de cette présidentielle consacré à la jeunesse, organisé par l’AFEV et la ZEP.

« Avec le Service Civique, je me suis rendu compte que cette société, on peut en être acteur, on n’est pas obligé de la subir ». Loic, ancien volontaire en service civique à Unis-Cité.

Des témoignages forts, et un plaidoyer sans appel d’un groupe de jeunes issus de différentes associations du pays, regroupés pour l’occasion pour appeler les candidats à la Présidentielle à généraliser le Service Civique.

90% : c’est le taux de satisfaction tant des jeunes engagés dans le Service Civique que des structures (associations, collectivités locales, établissements publics…), qui les accueillent et leur confient des missions depuis 2010.

500 000 : c’est le potentiel de jeunes qui chaque année seraient prêts à s’engager dans le service Civique tel que proposé par la loi de mars 2010 (67% [2] des jeunes).

En partenariat avec les associations membres de la plateforme inter-associative pour le Service Civique, Unis-Cité, association pionnière du dispositif, a lancé un appel aux candidats : « Vous qui dites vouloir faire confiance à la jeunesse et lancez des appels à la responsabilité, que dites-vous aujourd’hui aux 67% de jeunes qui se déclarent prêts à faire un Service Civique et qui, pour 4/5ème d’entre eux, ne trouvent pas de missions faute de places ? Êtes vous prêts à mettre les moyens nécessaires pour que le Service Civique soit réellement accessible à tous les jeunes ? ».

Dans leur campagne de mobilisation sur les réseaux sociaux en faveur d’un Service Civique Universel, les associations rappellent que le succès du Service Civique repose sur les fondamentaux du dispositif actuel tels que posés par la loi de mars 2010, et notamment sa durée et son intensité (6-12 mois, 3j/semaine minimum), et sa co-construction avec les associations de terrain.

Les réponses des représentants des candidats confirment, y compris pour Emmanuel Macron qui pourtant proposait il y a quelques semaines la mise en place d’un service militaire obligatoire d’un mois, leur engagement à poursuivre la montée en charge du Service Civique- sans toutefois d’engagement quantitatif précis, pour aucun d’entre eux. Allez, un petit effort Mesdames et Messieurs les candidats…

- Nadia Hamour, Référente National Ensemble pour la France, Représentante de François Fillon : « Le Service Civique a été créé sous le gouvernement de François Fillon. Il est naturel pour nous de poursuivre son développement. F.Fillon continuera à en faire une priorité, en soutenant particulièrement les acteurs de terrain que sont les associations. »
- Sacha Houlié, Délégué national d’En Marche ! – Représentant d’Emmanuel Macron : « Le Service National d’un mois pour les jeunes que propose Emmanuel Macron, dans les 3 ans qui suivent leurs 18 ans, ne s’oppose et ne se substitue pas au Service Civique. E. Macron partage les ambitions exprimées en faveur de l’extension du Service Civique, pour que tous les jeunes qui le souhaitent puissent s’y engager et effectuer des missions d’intérêt général. E.Macron souhaite par ailleurs renforcer l’accès au Service Civique pour ceux qui, parmi les jeunes, sont les plus éloignés de l’insertion professionnelle et favoriser un accompagnement renforcé. »
- Benjamin Lucas, Président du Mouvement des Jeunes Socialistes, Représentant de Benoît Hamon « Benoît Hamon est contre l’idée de rendre le Service Civique obligatoire. Il est pour qu’un Service Civique volontaire soit proposé à tous les jeunes et que tous ceux qui souhaitent s’y engager puissent le faire. Cette forme d’engagement devra être valorisée dans tous les parcours de formation. »
- Pascal Troadec, Représentant Jean-Luc Mélenchon : « Le Service Civique est une des formes d’engagement concret et quotidien qui exprime l’envie des jeunes d’être utiles. Jean-Luc Mélenchon envisage de rémunérer le Service Civique au SMIC. Il propose en parallèle un rendez-vous des jeunes avec la Nation avec le service citoyen universel. »

[1Camille Peugny, sociologue ; Cyril Plissoneau, Audirep

[2Correspond à 67% des jeunes : sondage réalisé en décembre 2016 par l’IPSOS pour l’Agence du Service Civique (sur une classe d’âge de 800 000 jeunes).

Tous les commentaires

08-04-2017 par Jim Pasquet

" Avec le Service Civique, je me suis rendu compte que cette société, on peut en être acteur, on n’est pas obligé de la subir ". Je me reconnais dans cette phrase de cet ancien volontaire, après mon propre service civique j’ai eu la même conclusion. Plus qu’une participation temporaire (mais nécessaire) sur notre citoyenneté. Il faut impliquer pouvoir laisser la place à la jeunesse dans toute les instances de décisions. Un projet & une valeur que l’on porte avec le projet Youth ID. Au plaisir d’échanger,

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