Plan cancer 2014-2019 – Enfin une prise en compte de l’aide à domicile mais encore insuffisante

Publié le

Plan cancer 2014-2019 – Enfin une prise en compte de l'aide à domicile mais encore insuffisante

Le plan cancer 2014-2019 reconnait la nécessité de l’aide à domicile pour accompagner les personnes malades et admet toute la complexité et la diversité des financements issus de dispositifs légaux et extra-légaux. Son accès restera difficile car la balle est renvoyée aux agences régionales de santé (ARS) pour réaliser un nouveau diagnostic de territoire, déjà prévu dans le précédent plan cancer.

Présenté le 4 février 2014 par le président de la République, le Plan cancer 2014-2019 contient 17 objectifs regroupés en quatre axes :
· guérir plus de personnes malades,
· préserver la continuité et la qualité de vie,
· investir dans la prévention et la recherche,
· optimiser le pilotage et les organisations.

Les structures du domicile sont concernés par ce plan cancer, notamment via l’action 7.9 (objectif 7) : « faciliter l’accès des personnes atteintes de cancer qui en ont besoin aux aides à domicile ».

Le plan cancer pointe à juste titre que les modalités d’accès aux financements des structures gestionnaires d’aide à domicile ne sont pas adaptées à une maladie évolutive. Par exemple, pour accéder aux prestations APA ou PCH, une évaluation des besoins est un préalable pour une ouverture des droits et ressources. Or dans le cadre d’une maladie évolutive, comme le cancer, les besoins peuvent varier d’un moment à un autre.

Le plan envisage que les ARS recensent les besoins actuels et prospectifs d’aides et d’accompagnement à domicile des personnes atteintes de cancer et engagent une réflexion avec les financeurs actuels pour améliorer l’accès à des mesures de soutien à domicile. UNA s’en félicite mais l’absence d’obligation des ARS sur ce sujet risque d’entretenir le statu quo. UNA regrette qu’ il n’y ait pas eu d’évaluation des mesures inscrites dans le 2ème plan cancer dont la mesure 26.3 : « élaborer avec les services sociaux des dispositifs financiers à mettre en œuvre pour mobiliser les services et prestations nécessaires pendant et après les traitements ».

UNA estime que la réflexion sur ce sujet doit aussi permettre de mieux organiser la réponse aux besoins d’accompagnement à domicile des personnes malades.. Pour cela UNA, se met à la disposition des agences régionales de santé.

Autres articles dans cette rubrique

13 acteurs du secteur grand âge alertent sur la situation budgétaire critique des établissements et services autonomie à domicile

Les organisations du secteur du Grand Âge alertent solennellement les pouvoirs publics et l’opinion sur un risque fort de dégrader la qualité de l’accompagnement et de mettre en cause la survie même...

close