Les lauréats de la troisième édition du Prix de l’innovation sociale locale plus nombreux que prévu !

Publié le

Les lauréats de la troisième édition du Prix de l'innovation sociale locale plus nombreux que prévu !

Remis le 24 octobre lors du congrès national de l’UNCCAS à Metz, le Prix de l’innovation sociale locale 2006 salue des initiatives menées dans le domaine du logement, de la lutte contre l’isolement des personnes âgées et enfin du respect des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Originalité cette année : sur 78 dossiers de candidatures reçus, le jury décerne un 1er prix collectif à quatre CCAS.

1er Prix : Bordeaux, Le Havre, Les Mureaux et Perpignan (10 000 €)
2ème Prix : Aix en Provence (7 000 €)
3ème Prix : Romans (5 000 €)
Prix spécial maladie d’Alzheimer : Saint André lez Lille (4 000 €)

Premier Prix : CCAS de Bordeaux, Les Mureaux, Le Havre et Perpignan

Accompagner les familles en difficulté dans l’auto-réhabilitation de leur logement
En 2003, ces quatre villes concrétisent une expérimentation nationale consistant à créer simultanément dans chacune d’elles un service d’accompagnement à l’auto réhabilitation de logement. Le but est d’accompagner des familles au sein d’un projet collectif d’amélioration de leur cadre de vie mais aussi de créer du lien social et sensibiliser les familles à la maîtrise de l’énergie. L’aide technique est ici clairement au service du travail social.

Des ateliers collectifs hebdomadaires, animés par un professionnel du bâtiment, sont mis en place. A raison de 35 ateliers par an en moyenne, ces ateliers d’une dizaine de personnes, donnent aux participants les moyens de réaliser eux-mêmes de petits aménagements à leur domicile. Les habitants ayant participé à ces ateliers peuvent par la suite aider leurs voisins grâce à des chantiers d’entraide eux aussi organisés dans cet objectif de renforcement du lien social. A raison d’une quinzaine de chantiers par an et par animateur technique, 200 ménages ont pu bénéficier de cette action au niveau national. Localement, les CCAS assurent le pilotage de l’opération en lien avec leurs partenaires opérationnels (Conseil général, CAF, associations, etc.) et financiers (Département, Etat, Région, Europe mais aussi, selon les sites, EDF, la Caisse des dépôts et consignations, etc.).

Selon les sites, le budget annuel varie entre 100 000 et 140 000 €. Il intègre l’accompagnement d’une quinzaine de ménages, l’achat de matériaux pour les chantiers, la communication, l’ingénierie de projets (dossiers de financements, etc. ).

Deuxième Prix : CCAS d’Aix en Provence

Mieux connaître l’offre de logements adaptés aux personnes handicapées
Les personnes handicapées, du fait de l’origine et du montant de leurs ressources, se tournent souvent vers le parc locatif social pour se loger. Pourtant, les logements sociaux ayant fait l’objet d’aménagements spécifiques sont la plupart du temps disséminés et mal connus des bénéficiaires et des réservataires (ville, conseil général, Préfecture, Unicil). Le CCAS a donc souhaité améliorer l’accès des personnes handicapées à des logements adaptés en organisant une gestion spécifique du parc de logements sociaux. Ce dispositif permet non seulement de sensibiliser l’ensemble des partenaires concernés sur la commune (bailleurs sociaux, associations, réservataires, etc.) mais aussi aux décideurs de respecter leurs obligations. Cette action a même devancé la loi égalité des droits et des chances des personnes handicapées de février 2005 qui oblige aujourd’hui les communes à effectuer ce recensement. Résultat : alors que le nombre de logement connu était de 18 au début de l’action, 170 logements figurent désormais dans la base de données du CCAS qui sera à terme accessible sur le site internet de la ville.

Troisième Prix : CCAS de Romans

Les séniors, des deux côtés de la caméra
C’est grâce à sa dernière analyse des besoins sociaux que le CCAS de Romans a pu constater l’important vieillissement de sa population (25% a plus de 60 ans) mais aussi l’isolement de ces personnes et leurs difficultés financières, autant de facteurs diminuant leur participation à la vie de la cité. Pour y remédier, le CCAS a souhaité renforcer l’information locale auprès des personnes âgées et les impliquer directement dans le dispositif grâce à un outil original : un journal télévisé réalisé par et pour les personnes âgées. Sous forme de clip vidéo d’une quinzaine de minutes, ce journal est élaboré par les séniors, avec l’aide d’un professionnel pour les aspects techniques. Animée par une figure emblématique du tissu associatif local, cette télé sénior s’articule autour de quatre séquences : un reportage (présentation d’une activité du CCAS, d’une initiative, etc.), une interview (exemple une infirmière pour évoquer la prévention des chutes), un agenda (repas de Noël, etc.), un clin d’œil météo. Un premier clip a été diffusé cette année, le second est en préparation, trois autres sont prévus en 2007. La diffusion se fait auprès des clubs, des associations, des établissements pour personnes âgées mais aussi dans les mairies annexes de la commune, les maisons de quartiers et à l’accueil du CCAS, soit près de 6000 personnes. Au travers de cette action, le CCAS a également renforcé et dynamisé le tissu associatif local.

Prix spécial maladie d’Alzheimer : CCAS de Saint André lez Lille

Respecter la parole des personnes atteintes de troubles cognitifs
Au cours d’activités adaptées proposées aux personnes atteintes de troubles cognitifs (ateliers pastels, ateliers mémoires…), le CCAS a pu constater le besoin de communiquer de ces personnes, fortement attachées à des souvenirs de leur passé. C’est pourquoi, grâce à un réseau de bénévoles spécialement formés par une psychologue clinicienne, le CCAS s’est lancé dans la mise en place de rencontres individuelles à domicile, voire en établissement, afin de favoriser un échange fondé sur une relation de confiance. Les personnes malades évoquent ainsi avec leur bénévole référent leur quotidien mais aussi leur sentiment ou leurs craintes vis à vis de la maladie. Avec le soutien de la Fondation Médéric Alzheimer et soucieux de respecter la parole et la dignité des personnes désorientées, le CCAS travaille à la réalisation d’un recueil sous forme de portraits mêlant souvenirs et témoignages. Sans avoir d’enjeu médical, cette action répond bien à la vocation sociale du CCAS.

L’appel à candidatures était ouvert à tous les centres communaux et intercommunaux d’action sociale membres de l’UNCCAS, soit la quasi totalité des CCAS des communes de plus de 10 000 habitants, les ¾ des CCAS des communes de 5 000 à 10 000 habitants et plus de 1740 CCAS de communes de moins de 5 000 habitants.
Avec le soutien de son partenaire La Banque Postale, l’UNCCAS a renforcé les dotations du Prix 2006 à hauteur de 10 000 € supplémentaires par rapport à 2005. Elle a lancé le Prix spécial "maladie d’Alzheimer" cette année à l’occasion du 100ème anniversaire de la découverte de la maladie.

avec le soutien de La Banque Postale
en partenariat avec la Gazette Santé-social

Autres articles dans cette rubrique

L’Unccas exprime son inquiétude face aux baisses budgétaires touchant les secteurs vitaux de la vie quotidienne

Un décret, publié ce jeudi au Journal officiel, acte 10 milliards d’économies à réaliser. L’Unccas s’interroge sur les réductions envisagées dans des secteurs vitaux qui impactent la vie quotidienne de la...

Les associations des solidarités et des élus locaux s’unissent pour interpeler le Gouvernement

Le 24 janvier dernier, l’Union nationale des centres communaux et intercommunaux d’action sociale (Unccas) a pris l’initiative de réunir les représentants des associations d’élus et de grands acteurs...

close