Les Scop ne sont pas là pour ’’réparer les dégâts du capitalisme’’

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Les Scop ne sont pas là pour ''réparer les dégâts du capitalisme''

Licenciements, dépôts de bilan, fermeture d’entreprises... Face au déclin de l’économie française, salariés et patrons se tournent vers de nouveaux modèles économiques pour trouver des solutions. Les Sociétés coopératives et participatives, les Scop, se présentent comme une alternative intéressante. Gouvernance démocratique, partage des décisions, répartition équitable des bénéfices... Cette forme d’économie plus juste et plus humaine fait rêver les salariés. Mais attention, la Scop n’est pas la solution miracle pour les entreprises en difficulté. Le modèle est en revanche tout à fait adapté pour la reprise ou la transmission de sociétés en bonne santé. Explications avec Sylvie Nourry de l’Union régionale des Scop Ile-de-France.

Avant tout, pouvez-vous nous rappeler les différences entre une entreprise classique et une Scop ?

Scop.jpgUne Scop est avant tout une entreprise commerciale qui développe et vend un produit ou un service qui se doit d’être un bon produit, de bonne qualité, vendu au juste prix et au bon moment. La différence par rapport à une entreprise non-coopérative se situe en interne : une Scop est une entreprise appartenant à ses salariés. Cela ne signifie pas pour autant que tous sont associés mais ils détiennent la majorité du capital et des droits de vote. La seconde caractéristique essentielle est la notion de démocratie interne. En Scop, la règle de décision est " une personne = une voix " quelle que soit la part de capital détenu alors que dans une entreprise capitaliste, le pouvoir décisionnel est proportionnel au capital détenu. Troisième caractéristique : le partage des richesses est différent dans les coopératives. Dans une entreprise capitaliste, une partie des bénéfices part en dividendes et une partie en réserve. Dans une Scop, une partie des bénéfices part en dividendes, une partie va en réserve et une autre partie revient aux salariés. La loi impose en effet à toute Scop de rétrocéder au minimum un quart de ses bénéfices à ses salariés, et les Scop rétrocèdent en moyenne 40% de leur résultat à leurs salariés.

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