Le Développement durable de l’Outre-Mer

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Le Développement durable de l'Outre-Mer

Le ministre de l’Ecologie et du Développement Durable, Serge LEPELTIER, et la ministre de l’Outre‑mer, Brigitte GIRARDIN ont présenté au Conseil des ministres une communication sur le développement durable outre-mer.

Les ministres ont particulièrement souligné la responsabilité particulière que l’outre-mer confère à la France, à l’échelle régionale, européenne et planétaire, mais également pour les plus de 2.300.000 français qui y vivent. Grâce à une zone économique exclusive (ZEE) de plus de 10 millions de km2, 20 % des atolls coralliens mondiaux et de nombreux massifs forestiers intacts, l’outre-mer français présente une biodiversité plusieurs centaines de fois supérieure à celle des écosystèmes européens.

L’objectif du Gouvernement est de faire des collectivités d’outre-mer, dans une démarche concertée, des « laboratoires de développement durable en zone intertropicale », appelés à diffuser ensuite leur expérience au sein de leurs environnements régionaux respectifs et à assumer ainsi un rôle de trait d’union entre le Nord et le Sud au niveau mondial.

Les ministres ont cité quelques-unes des actions engagées par leurs départements ministériels dans ce domaine, mais également dans les domaines économique, social, et culturel qui constituent les autres piliers du développement durable :

- la constitution dans chaque collectivité d’outre-mer d’un réseau d’espaces protégés, qui intégrera en particulier les 2 projets de parcs nationaux à la Réunion et en Guyane et la création de plusieurs réserves naturelles : Terres Australes et Antarctiques Françaises (TAAF), Mayotte, Réunion… ;
- le développement de l’Initiative française pour les récifs coralliens (IFRECOR) ;
- la mise en place, avec les collectivités, d’une véritable politique de gestion durable de l’Eau dans les départements d’outre-mer, à Saint-Pierre-et-Miquelon et à Mayotte ;
- l’élaboration en cours, concertée avec les collectivités d’outre-mer, de plans d’actions biodiversité, confortés par un volet formation des responsables locaux ;
- la lutte sans précédent engagée depuis 2002 contre l’orpaillage clandestin en Guyane au travers des opérations ANACONDA et contre la pêche illégale dans les ZEE des TAAF et de la Guyane
- le soutien apporté par la loi de programme du 21 juillet 2003 à la promotion des énergies renouvelables, sachant que d’ores et déjà le taux d’énergie renouvelable produite outre-mer est près du double (28%) de celui de la métropole (16%).

Le développement économique et social durable de ces collectivités touchées par un fort taux de chômage avec une priorité donnée à l’activité et à l’emploi. La baisse de 7% du chômage outre-mer depuis un an est à cet égard encourageante.

La prise en compte des communautés traditionnelles et des spécificités culturelles, soutenues notamment par un fonds d’échange entre la métropole et l’Outre-mer.

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