"Culture au pluriel" par Ariane Salmet, Ministère de la culture et de la communication Délégation au développement et aux affaires internationales Chef de la mission pour le développement des publics

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"Culture au pluriel" par Ariane Salmet, Ministère de la culture et de la communication Délégation au développement et aux affaires internationales Chef de la mission pour le développement des publics

Favoriser l’accès du plus grand nombre aux œuvres de l’art et de l’esprit fonde une des missions premières du ministère de la culture et de la communication (MCC).

À côté de ses missions régaliennes de préservation du patrimoine et de soutien à la création artistique, le MCC s’est donné des missions de démocratisation culturelle et d’élargissement des publics qui l’ont amené à étendre son champ d’intervention en multipliant les offres culturelles pour tous, en prenant en compte les cultures actuelles et celles qui correspondent à des revendications identitaires et culturelles de groupes se considérant comme minoritaires.

L’élargissement des publics : la question des publics dits « empêchés »

Il y a quarante ans avec André Malraux, la volonté de démocratisation culturelle s’incarnait dans les maisons de la culture, qui devaient offrir à tous la possibilité d’accéder directement aux œuvres. Cette volonté reposait sur le credo suivant :
– le souci de l’inégalité d’accès à la culture ;
– la confiance en l’universalité et la validité intrinsèque de la culture qui doit être partagée ;
– la croyance en la possibilité de progresser vers une démocratisation culturelle.
C’est la constatation qu’il ne suffit pas d’être en présence de l’art pour en apprécier la force, et s’en trouver ému, qui a incité à développer ce qu’on a appelé la « médiation culturelle », consistant à multiplier des formes d’interactions entre œuvres et publics.

On sait que les équipements culturels publics sont surtout fréquentés par des personnes déjà initiées, soit par leur formation (diplômes, qualifications), soit par leur origine sociale. Autrement dit, les « incultes » en sont souvent exclus, ainsi que ceux dont les références culturelles et les modes de vie sont différents, ou bien les « pauvres », ou encore nombre de ceux que nous disons « issus de l’immigration » et que nous ne pouvons désigner, en France, autrement que par l’euphémisme de « minorités visibles ».

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