Vérification des nappes phréatiques : "Sortir du nucléaire" pose trois conditions

Publié le

Vérification des nappes phréatiques : "Sortir du nucléaire" pose trois conditions

Vérification des nappes phréatiques près des centrales nucléaires - Le Réseau "Sortir du nucléaire" se félicite que sa demande soit acceptée mais :
- les études doivent aussi viser les rejets radioactifs gazeux
- divers sites nucléaires, en plus des centrales, doivent aussi être testés
- l’indépendance des organismes chargés des études doit être assurée

Le Réseau "Sortir du nucléaire" se félicite que, deux jours après avoir demandé à M. Borloo la mise en oeuvre de mesures près de l’ensemble des installations nucléaires en France, sa revendication soit acceptée par le ministre de l’Ecologie, mais :

1) Les études doivent aussi concerner les rejets radioactifs gazeux

En effet, les installations nucléaires ne rejettent pas seulement des produits radioatcifs sous forme liquide mais aussi sous forme gazeuse. Les études et prélèvements ne doivent donc pas seulement concerner les nappes phréatiques mais aussi l’environnement des centrales, en particulier sous les vents dominants.

2) Ne surtout pas se limiter aux seules centrales nucléaires

Au delà des 19 centrales nucléaires EDF, la France est parsemée de sites nucléaires exploités en général par Areva, le Commissariat à l’énergie atomique (CEA), l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA). Dans ces sites ont lieu, ou ont eu lieu, des activités nucléaires extrèmement diverses. Il a d’ailleurs été démontré que certains de ces sites avaient occasionné des rejets de matières radioactives dans l’environnement. C’est par exmemple le cas de l’usine Comurhex-Areva de Malvesy (Aude), du centre de stockage de déchets de l’Andra dans la Manche, ou du site du CEA du Barp (Gironde), dans lequel ont eu lieu des "tirs froids" (explosifs ordinaires mélangés avec des matières atomiques).

3) Assurer l’indépendance des organismes chargés des prélèvements

Pour que les résultats ne puissent souffrir d’aucun soupçon, ces prélèvements doivent être faits par des organismes indépendants comme la Criirad ou des organismes étrangers n’ayant aucun lien avec les industriels du nucléaire ni avec l’Etat français.
Concernant l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN), l’actualité de ces dernières années a montré que des chercheurs de cet Institut, qui souhaitaient juste faire correctement leur travail, on été réduits au silence (*). L’IRSN, qui est sous la tutelle de l’Etat (ministères chargés de l’Environnement, de la Santé, de l‘Industrie, de la Recherche et de la Défense) ne peut donc être considéré comme un organisme indépendant.

Autres articles dans cette rubrique

COP28 - Un nouveau rapport révèle que des obstacles politiques dans les plus grandes économies du monde empêchent de tripler la production d’électricité d’origine renouvelable

Alors que les dirigeants mondiaux réunis à l’occasion de la 28e Conférence mondiale pour le climat (COP28) devraient s’engager à tripler les capacités d’énergies renouvelables d’ici à 2030, des obstacles...

La compétitivité des énergies renouvelables s’accélère, malgré l’inflation des coûts

Selon un nouveau rapport de l’IRENA, l’année dernière, le secteur mondial de l’électricité a économisé 520 milliards de dollars sur le coût des combustibles grâce aux énergies renouvelables. La crise des...

Record de croissance à 9,6 % pour les énergies renouvelables en dépit de la crise énergétique

L’augmentation de la production d’énergie de sources renouvelables en 2022 confirme le dynamisme de ce secteur, sur fond de marasme des nouvelles capacités à combustibles fossiles. Fin 2022, la...

close