Finance écologique : le groupe Banque Populaire prend les devants

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Finance écologique : le groupe Banque Populaire prend les devants

Dans le cadre de leur campagne « Banques françaises : épargnez le climat ! », les Amis de la Terre félicitent le groupe Banque Populaire qui a lancé hier au niveau national son duo PREVair (prêt immobilier écologique) et CODEVair (épargne écologique). Il a ainsi généralisé une offre lancée dès 1990 en Alsace. Les Amis de la Terre appellent le groupe Banque Populaire à développer cet effort dans toutes ses caisses régionales, et demandent aux autres banques de suivre l’exemple.

Dans leur récent rapport sur les banques françaises et l’environnement [1], les Amis de la Terre avaient identifié l’offre PREVair - CODEVair comme la meilleure pratique en France en matière de prêt et d’épargne écologique pour les particuliers. Mails ils avaient déploré la faible diffusion de cette offre à quelques caisses régionales seulement. Hier, le groupe Banque Populaire a mis en oeuvre l’engagement qu’il avait pris de généraliser l’offre au niveau national.

Sébastien Godinot des Amis de la Terre explique : « C’est une très bonne nouvelle qui répond à une des trois demandes de notre campagne « Banques françaises : épargnez le climat ! » [2]. Le groupe Banque Populaire se positionne le premier au niveau national sur un marché en plein essor (certaines énergies renouvelables se développent au rythme de 40% par an). Surtout, il s’inscrit concrètement dans la lutte contre le changement climatique, en répondant à une demande sociétale croissante. Toutes les autres banques sont à la traîne : malgré des engagements et des groupes de travail, on ne voit rien sortir ».

Il poursuit : « Cependant, dans l’offre pléthorique de produits bancaires, le duo CODEVair - PREVair doit bénéficier d’une forte visibilité pour être utile. Le groupe Banque Populaire et toutes ses caisses régionales doivent donc impérativement lancer à la fois des campagnes ambitieuses de formation interne et de communication externe pour expliquer et mettre en avant ce produit. Des objectifs de développement de ce produit doivent également être fixés, comme dans le cadre du partenariat ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie) / Banque populaire des Alpes et de Loire et Lyonnais [3]. »

Sébastien Godinot rappelle également : « Cette avancée importante n’enlève en rien les responsabilités du groupe dans des projets très controversés : Natexis Banques Populaires est impliquée dans l’oléoduc géant Baku-Tbilissi-Ceyhan en mer Caspienne, extrêmement problématique (violation de la loi géorgienne, technologie inadaptée et risques de fuite, non compensation des dommages locaux, répression violente des opposants en Turquie et Azerbaïdjan, pollution de l’eau, etc). Or elle ne dispose d’aucune politique environnementale et sociale en matière d’énergies fossiles : par cohérence, le groupe doit également en faire une priorité ».

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