Revaloriser les minimas sociaux : Solidarité et relance peuvent faire bon ménage

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Revaloriser les minimas sociaux : Solidarité et relance peuvent faire bon ménage

L’INSEE vient de sortir son étude sur les niveaux de vie en 2010 et les chiffres sont
catastrophiques. Pour la deuxième année consécutive, le taux de personnes sous le seuil de
pauvreté (964 euros) augmente significativement. Aujourd’hui, plus de 8,6 millions de personnes
sont concernées, soit 14,1 % de la population contre 13,5 % en 2009 (13 % en 2008).

Il est temps de prendre des mesures pour faire cesser cette progression. La crise qui sévit dans
notre pays ne peut excuser cet immobilisme qui empêche nombre de concitoyens de vivre
normalement. Le Conseil National des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale
(CNLE) rappelait, dans un rapport rendu public le 5 septembre, que « pour beaucoup de ménages
modestes, l’équilibre est structurellement impossible à réaliser », le reste pour vivre étant bien
souvent en fait négatif.

Revaloriser les minimas sociaux

A sa création, le RMI avait pour but de donner enfin les moyens convenables d’existence que la
constitution reconnaît à tout citoyen français. Représentant la moitié du SMIC à sa création, la
valeur du Revenu de Solidarité Active (RSA) n’a cessé de décroître au fil des années pour ne
représenter aujourd’hui plus que 43,7 % du SMIC. L’Allocation Parent Isolé (API) est passée dans
le même temps de 64,9 % du SMIC à 55,3 %. Ces minimas sont indexés sur une inflation calculée
à partir de critères parfois éloignés du budget réel des foyers les plus pauvres et déconnectés du
salaire minimum.

Aujourd’hui, les minimas sociaux n’évoluent donc pas en fonction du coût réel de la vie. De plus, la
multiplication des procédures de vérification entraîne de nombreuses coupures privant parfois les
ménages de revenus pendant plusieurs mois.

Un pari pour la croissance ?

Les personnes qui reçoivent le RSA ou l’API investissent tous leurs revenus dans la
consommation, les études citées par le CNLE montrent même qu’il ne leur reste rien pour vivre à
la fin du mois.

Augmenter les minimas sociaux, c’est donc agir directement sur la consommation et relancer
l’économie.

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