Les emballages et sacs en plastique non biodégradables sont interdits sur le territoire français à partir de 2010.

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Les emballages et sacs en plastique non biodégradables sont interdits sur le territoire français à partir de 2010.

Cette décision résulte d’un amendement à la loi d’orientation agricole, voté hier à l’unanimité, à l’assemblée nationale. Nous nous réjouissons de cette prise de décision qui privilégie enfin une vision à long terme. Cette évolution était souhaitée par de nombreux acteurs car le plastique étant d’origine pétrolière, son utilisation sans discernement, dilapide une ressource aux gisements limités.

A contrario, les plastiques biodégradables sont fabriqués à partir de ressources végétales renouvelables. Pour l’instant, ils sont principalement fabriqués à partir d’amidon de maïs dont la culture est problématique, mais d’autres végétaux commencent à être employés comme la pomme de terre, le chanvre, la betterave ou encore la tomate. Nous veillerons toutefois à ce que l’utilisation d’un matériau plus sain ne conduise pas à remettre en cause la nécessité de réduire notre production de déchets et de faire évoluer les modes de consommation.

Lundi 10 octobre, le Ministère de l’Écologie et l’ADEME ont annoncé le lancement d’une campagne nationale de sensibilisation sur la prévention des déchets. Cette campagne qui doit durer plusieurs mois se compose de trois spots télévisés dispensant des conseils pour réduire sa production de déchets, et d’un petit guide pour jeter moins, diffusé par le biais des relais locaux (associations et antennes locales de l’ADEME). Si nous estimons que cette campagne est positive, nous déplorons cependant que l’action des pouvoirs publics se limite à la diffusion de conseils, dont la portée reste limitée au regard de l’offre (produits suremballés, jetables...). Nous avons donc demandé par voie de presse que des mesures concrètes soient prises en faveur de la réduction des déchets à la source. Les citoyens doivent se responsabiliser dans leur façon de consommer, mais les efforts les plus importants doivent porter au niveau de la conception des produits. Il ne sert à rien de mettre sur le marché d’innombrables produits jetables et emballés 15 fois pour ensuite dire de ne pas les acheter, on vend le mal et le remède en même temps. Nous demandons donc que le principe pollueur payeur soit réellement appliqué afin d’inciter les producteurs et distributeurs à réduire les emballages et à favoriser la durabilité des produits.
Pour plus d’informations, vous trouverez ci-dessous une dépêche AFP, ainsi qu’un lien vers un article qui détaille le contenu de cette campagne de sensibilisation.

Déchets : les écologistes déplorent l’absence de mesure concrètes (AFP 10.10.05)

Les associations écologistes ont déploré lundi dans un communiqué "l’absence de mesures concrètes en termes de prévention" dans la campagne de réduction des déchets lancée par le ministère de l’Ecologie. La campagne de communication lancée lundi par le gouvernement prendra notamment la forme de spots à la télévision. Les associations, dont certaines sont partenaires de la campagne (France Nature Environnement, FNE) se sont félicitées de l’information ainsi dispensée aux Français, mais ont demandé aussi "à la ministre de l’Ecologie une réglementation de prévention digne de ce nom". FNE, Agir pour l’environnement et le Centre indépendant d’information sur les déchets estiment en particulier que tant que les industriels ne seront pas contraints d’assumer le coût d’élimination de leurs produits, ils ne seront pas incités à réduire les déchets et emballages "à la source", c’est-à-dire dès la conception. Les associations constatent qu’Eco-emballages, qui recueille la contribution financière des industriels à l’élimination des emballages à travers le "point vert", "n’a pas endigué la progression du volume des déchets d’emballages qui a été multiplié par 5 en moins de 30 ans". Eco-emballages assure environ la moitié du coût de collecte et d’élimination des emballages, l’autre moitié étant assumée par les collectivités. Les associations demandent "l’augmentation du point vert à 100% du coût de traitement des déchets d’emballage". Près de 100 milliards d’emballages sont jetés chaque année, dont la moitié seulement est recyclée.

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