La discrimination pour précarité sociale a un nom : « Pauvrophobie »

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La discrimination pour précarité sociale a un nom : « Pauvrophobie »

A l’occasion de la Journée mondiale du refus de la misère, ATD Quart Monde a dévoilé le mot choisi pour désigner la discrimination pour précarité sociale. Après une consultation [1] à laquelle ont participé plus de 1000 personnes, le choix s’est porté sur « Pauvrophobie », le mot qui est apparu le plus consensuel.

Ce néologisme comporte plusieurs avantages. Il est facilement compréhensible. Sa racine renvoie directement à la pauvreté, et phobie se retrouve dans des mots désormais couramment employés (xénophobie, homophobie).

ATD Quart Monde a fait ce choix pour permettre aux personnes qui vivent la pauvreté de voir reconnues les discriminations qu’elles subissent au quotidien. L’existence de ce néologisme devrait faciliter la prise de conscience des actes, souvent involontaires, qui imposent une double peine aux plus pauvres : Refus de soins, accès au logement, à l’emploi, à l’école.

ATD Quart Monde lance un défi notamment aux journalistes, blogueurs, écrivains et chercheurs, pour qu’ils s’approprient le terme « Pauvrophobie » et l’utilisent dans leurs articles et autres écrits. Selon l’usage, 30 000 occurrences sont nécessaires pour qu’un néologisme entre dans le dictionnaire.

[1La consultation s’est faite via le site internet d’ATD Quart Monde, les réseaux sociaux, par courrier suite à un appel dans son journal et également auprès de ses membres dont des personnes en situation de pauvreté.

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