Campagne "L’Europe plume l’Afrique"

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Campagne "L'Europe plume l'Afrique"

L’évolution du marché du poulet ces dernières années illustre de façon emblématique les conséquences de ces réglementations pour les pays pauvres : la hausse phénoménale des importations à bas prix de poulets ou de morceaux de poulets a déstructuré la production locale dans de nombreux pays africains, privant de leur alimentation et de leur revenu des petits paysans et les acteurs économiques locaux qui en dépendent.

Parallèlement, les grandes firmes du secteur, implantées sur tous les continents, imposent leur loi, décident qui produit quoi et qui achète quoi (déstructurant au passage également l’activité des petits producteurs en Europe et détériorant la qualité de l’offre de produits pour les consommateurs) dans une logique de rentabilité immédiate faisant fi des préoccupations d’équité, de qualité et de respect de l’environnement.

Pouvons-nous accepter que de telles politiques soient menées en notre nom (de producteur, de consommateur, de citoyen), au détriment des
plus faibles mais pour le plus grand profit de quelques
multinationales et de leurs actionnaires ?

Pour dire NON, participez à la campagne " Exportations de poulets : l’Europe plume l’Afrique " en écrivant aux politiques et hauts fonctionnaires concernés !

Véronique Gallais - présidente


L’Europe plume l’Afrique !

Exportations de poulets : l’Europe plume l’Afrique
Campagne pour le droit à la protection des marchés agricoles

coordonnée par Agir Ici

en partenariat avec le CCFD, le CFSI et le GRET

avec le soutien de :
Action Consommation - ATTAC (Association pour la taxation des transactions financières pour l’aide aux citoyens) - Biocoop - CADTM France (Comité pour l’annulation de la dette du tiers-monde) - Cap Humanitaire - CMR (Chrétiens dans le monde rural) - Confédération paysanne - CRID (Centre de recherche et d’information pour le
développement) - Fédération Artisans du Monde - FIAN International - coordination Rhône-Alpes (FoodFirst Information Action Network) - FIMARC (Fédération internationale des mouvements d’adultes ruraux
catholiques) - Frères des hommes - Greenpeace - Ingénieurs sans frontières - IPAM (Initiatives pour un autre monde) - La Vie Nouvelle
- Max Havelaar France - Réseau Foi et Justice Afrique Europe - RITIMO (Réseau des centres de documentation pour le développement et la solidarité internationale) - VSF (Vétérinaires sans frontières) - CICDA (Centre international de coopération pour le développement
agricole)

en lien avec :
SOS Faim - Belgique - SOS Faim - Luxembourg - GRESEA (Groupe de recherche pour une stratégie économique alternative) - Belgique - SAILD (Service d’appui aux initiatives locales de développement) - Cameroun - ACDIC (Association citoyenne de défense des intérêts
collectifs) - Cameroun - Bureau régional pour l’Afrique de l’Ouest d’Oxfam Grande-Bretagne

POURQUOI CETTE CAMPAGNE ?

Dans presque tous les pays en développement, l’élevage de volailles
par les familles pauvres, rurales ou urbaines, participe au
renforcement d’une agriculture familiale vitale pour les emplois et la sécurité alimentaire(1). Or, en Afrique, les importations de volaille augmentent depuis 1999 de près de 20 % chaque année, et mettent en péril les filières avicoles locales.

Ce marché africain porteur est convoité par les entreprises multinationales qui contrôlent des filières industrielles totalement intégrées, de l’élevage à la transformation, jusqu’au consommateur final. Parmi elles, des entreprises européennes, en particulier françaises, intensifient toujours plus la production, délocalisent au Brésil ou en Thaïlande pour réduire leurs coûts de production et tirer les prix à la baisse. La logique du moindre coût domine.

Contraints par des accords commerciaux multilatéraux d’ouvrir leur marché aux importations de produits agricoles, les pays d’Afrique de l’Ouest ont moins de possibilités pour protéger leurs producteurs
locaux. Résultat : les importations de découpes de volailles congelées, non consommées en Europe, explosent. Ces produits sont bradés sur les marchés africains. Du fait de la baisse générale des prix qui en résulte, la plupart des paysans africains ne peuvent plus vendre leur production à un prix rémunérateur et s’appauvrissent au point de souffrir de malnutrition et de dénutrition. Beaucoup abandonnent leur activité agricole ou d’élevage pour émigrer vers les villes où ils viennent aggraver la misère urbaine.

L’Union européenne (UE) a une responsabilité importante dans la définition des règles des échanges internationaux. Dans le cadre des négociations des accords de partenariat économique entre l’UE et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP) comme au sein de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), elle doit garantir le droit des pays à protéger leur marché agricole, dans la perspective d’une agriculture durable et solidaire.

LES OBJECTIFS

Cette campagne vise à faire reconnaître le droit des pays à protéger leur marché des importations déstructurant leurs filières agricoles locales,
afin de mener à bien des politiques en faveur du développement et d’une agriculture durable et solidaire.

A cette fin, nous demandons :

Au ministre délégué au Commerce extérieur et au commissaire européen au Commerce :
- de défendre, au sein des négociations de l’OMC, le droit pour tous les pays de protéger leur marché agricole, et notamment leurs produits stratégiques ;
- de ne pas imposer l’ouverture de leur marché agricole aux pays ACP, dans le cadre des négociations des accords de partenariat économique entre l’UE et ces pays.

À la commissaire européenne à l’Agriculture et au Développement rural :
- de s’engager à réviser la Politique agricole commune afin de recentrer la production européenne vers le marché européen, par la maîtrise de la production et le soutien à des productions de qualité.

Ajoutez votre voix à celles de milliers d’autres citoyens et aidez-nous à faire pression efficacement sur les décideurs, participez à la campagne / http://www.agirici.org/HTML/ACTIONS/ACTIONS_CAMP_VOIR.php?IdCampagne=62#POURQUOI

Pour en savoir plus, vous pouvez aussi consulter le dossier de la campagne :

En savoir plus...

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