La Collective : première entreprise française à mettre en place un droit à congé menstruel

Publié le

La Collective : première entreprise française à mettre en place un droit à congé menstruel

La Collective, société coopérative, a décidé d’octroyer à son personnel féminin un jour de congé supplémentaire pour faire face aux contraintes dues aux périodes de menstruation.

Un congé supplémentaire facultatif pendant les périodes de menstruation

Depuis le 1er janvier 2021, La Collective, société coopérative appartenant au mouvement de l’économie sociale et solidaire, a décidé d’octroyer au personnel féminin un jour de congé supplémentaire par mois afin de leur permettre de faire face plus facilement aux contraintes qu’elles rencontrent durant les périodes de menstruation.

Après une analyse rigoureuse des problématiques rencontrées par les femmes en période de menstruation dans leur contexte de travail, il a ainsi été décidé de mettre en place à titre expérimental, un congé facultatif supplémentaire d’une journée par mois sur le temps de travail effectif.

Douleurs physiques et perte de salaire : la double peine

L’analyse effectuée a en effet permis de constater, grâce notamment à des questionnaires anonymes complétés par les salariées, qu’elles rencontraient souvent de fortes douleurs physiques et qu’elles subissaient un déficit d’attention et de concentration.

Contraintes parfois de s’absenter, car ne pouvant réaliser leur(s) journée(s) de travail, les salariées ne pouvaient prétendre au salaire afférent à ces journées « perdues ». A contrario, cette perte de salaire conduit des femmes à se rendre au travail malgré tout.

Un accord novateur

Au terme de cette étude, La Collective a donc déposé à la Dirrecte et au conseil de Prud’hommes de Montpellier, un accord collectif définissant les modalités de mise en place et d’application de ce jour de congé facultatif accordé aux salariées.

Ce jour de congé supplémentaire est facultatif et devra être posé sur le temps de travail effectif.
Il pourra être posé le jour même du congé.
Il ne pourra pas être posé sur une période de congés payés classique.
Le jour de congé supplémentaire éventuellement pris sera rémunéré comme un congé payé classique.

Au caractère novateur, cet accord expérimental est conclu pour une durée limitée d’un an afin d’évaluer, au terme de la période initiale, la pertinence du dispositif, les impacts sociaux et économiques, son maintien ou son éventuel aménagement.

Favorisant la qualité de vie au travail et l’égalité des chances entre les hommes et les femmes

Il vise à favoriser l’emploi, l’intégration, et l’évolution des salariées ainsi que la considération de leurs besoins en fonction de leur situation personnelle.

Il rappelle enfin l’attachement à la qualité de vie au travail et à l’égalité des chances entre les hommes et les femmes. Dans ce combat pour l’égalité dont l’actualité fait régulièrement l’écho, un nouveau droit à congé est né.

Pour consulter l’accord et l’étude réalisé (Attention, Google Drive)...

Autres articles dans cette rubrique

La Collective : première entreprise française à mettre en place un droit à congé menstruel

La Collective, société coopérative, a décidé d’octroyer à son personnel féminin un jour de congé supplémentaire pour faire face aux contraintes dues aux périodes de menstruation. Un congé supplémentaire...

close