L’insertion : au coeur de l’économie sociale

Publié le

L'insertion : au coeur de l'économie sociale

Pouvez-vous présenter la FNARS Lorraine ?
L’association régionale de Lorraine de la Fédération Nationale des Associations de Réinsertion Sociale (FNARS Lorraine) est une fédération qui regroupe 36 associations représentant une centaine d’établissements, 800 salariés, autant de bénévoles et son objet est la lutte contre toutes les formes d’exclusion.

Votre place dans l’économie sociale ?
C’est à double titre que nos adhérents pourraient revendiquer leur place dans l’économie sociale. D’abord parce que, dans la gestion, nous avons des spécificités communes avec les autres acteurs de ce secteur : nous reconnaissons l’existence de structures mixtes, qui mêlent ressources privées, ressources publiques et temps de bénévolat ; nous associons dans nos fonctionnements des dirigeants élus, des salariés et des usagers ; la question du profit nous est étrangère.

Ensuite, parce que les actions que nous menons, donnent clairement la primauté à l’homme sur le capital et qu’elles sont fondées sur la solidarité.

Mais si certains d’entres nous revendiquent fortement leur appartenance à ce champ, en particulier ceux qui mènent leurs actions d’insertion dans une activité économique ou dans le logement, d’autres sont réticents à s’y afficher car, pour eux, il y a une distinction nette entre le secteur social et le secteur économique des mutuelles et des coopératives, d’autres encore, en font partie sans le savoir !

Nous sommes cependant, ensemble, conscients des dangers qui nous guettent.

Quels sont ces dangers ?
La reconnaissance européenne de nos actions n’est pas acquise, la mouvance libérale tente de faire croire qu’elles peuvent être mises en oeuvre par n’importe quelle entreprise et que l’entreprise capitaliste est la norme exclusive de statut économique.

La question de notre indépendance à l’égard des pouvoirs publics se trouve, dans les faites, de plus en plus souvent remise en question.

Avez-vous des souhaits à formuler ?
Nos souhaits sont nombreux. Celui qui nous paraît le plus important, serait que la lutte contre les exclusions deviennent une priorité de tous les acteurs de l’économie sociale et nous ne sommes pas opposés à ce que l’économie sociale devienne plus solidaire. Nous aspirons à mettre l’accent sur le "vivre ensemble" et sur "la création de liens entre les personnes".

Ainsi, si notre volonté de créer des emplois est forte, nous sommes conscients que dans l’environnement actuel et, compte tenu des difficultés des personnes que nous rencontrons, ces nouveaux emplois doivent créer de nouvelles formes de lien. Nous voulons penser les services différemment, en mettant au centre de nos actions la place et la parole des usagers, en les considérant plutôt comme des adhérents que comme des clients. Nous sommes persuadés, enfin, que nous devons inscrire nos actions dans les territoires sur lesquels nous évoluons.

Autres articles dans cette rubrique

close