Débat "Sciences, crises environnementales et extrême-droite"

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Débat "Sciences, crises environnementales et extrême-droite"

Nous sommes entré·es dans l’ère des crises et des grands bouleversements. Après le dérèglement climatique, la chute de la biodiversité, les nombreuses crises écologiques, sociales, sanitaires… le chaos et la violence qui règnent aux États-Unis depuis la prise de fonction de Donald Trump révèlent un autre aspect de cette crise systémique : une catastrophe politique, intellectuelle et morale.

Le coup d’état que Donald Trump et son éminence grise Elon Musk sont en train d’imposer au peuple américain nous rappelle le lien entre toutes ces crises, entre toutes nos luttes. Trump, Musk et les intérêts industriels, marchands, idéologiques qu’ils servent sont le symbole et le moteur de l’effondrement global de nos milieux de vie et de nos sociétés.

Ce coup d’État s’est annoncé par une attaque sur les institutions scientifiques et réglementaires d’une brutalité et d’une ampleur inédite depuis les épisodes nazis (Rust) et staliniens (Lyssenko). Nous ne sommes pas surpris.es : le projet de Trump et Musk est de détruire tous les services publics, tout ce qui fait communs, tout ce qui fait société. Ce projet fasciste passe par la destruction des mondes de l’éducation, de la culture et de la connaissance qui résistent à leur projet malade et insensé et lui opposent les valeurs-ciment de nos sociétés et les réalités du monde que nous habitons.

Nous dénonçons cette attaque contre tout ce en quoi nous croyons et nous affirmons notre solidarité avec tou·tes celleux qui sont aujourd’hui victimes de ce technofascisme, de cette guerre totale contre le vivant, contre l’humanité.

Mais ne nous y trompons pas, cette volonté de destruction n’est pas propre aux libertariens et milliardaires américains. Ce projet de destruction méthodique s’étend, insidieusement mais sûrement, jusqu’au cœur du pouvoir en France. C’est en France que les plus hauts responsables politiques, sourds aux alertes des scientifiques du GIEC, de l’IPBES, de l’INSERM… appellent à la suppression d’un tiers des agences de l’État comme l’OFB, l’ADEME, à la neutralisation de l’ANSES ou de la Commission Nationale du Débat Public (CNDP), au démantèlement du CNRS (engagé depuis plusieurs années) et à la mise au pas idéologique des universités.

Nous appelons l’ensemble des acteur·rices des mondes associatifs et académiques à affronter ici et maintenant la vague brune et écocidaire qui se profile, à s’opposer systématiquement aux ordres et initiatives qui visent à détruire le tissu social et la société de la connaissance, et à préparer la résistance.

Dans ce contexte d’attaques systématiques contre les sciences et la démocratie, faut-il continuer à critiquer le scientisme et réclamer une recherche avec et pour les citoyen·nes ? Fragilisons-nous les savoirs scientifiques en questionnant leurs conditions de production marquées par des mécanismes élitaires et néolibéraux ? Faut-il se lever pour la science (https://standupforscience.fr) quand celle-ci demeure enrôlée par le capitalisme et l’État ? Et comment renforcer la trame des liens entre valeurs scientifiques et valeurs démocratiques ?

Parce que ces questions sont d’une actualité brûlante, nous vous invitons à contribuer au débat suivant l’Assemblée générale de Sciences Citoyennes, le samedi 14 juin à la Fondation pour le progrès humain au 38 rue Saint-Sabin à Paris.

L’entrée est libre et gratuite mais, pour des raisons d’organisation, nous vous demandons de vous inscrire (Un lien pour la connexion en visio sera envoyé ultérieurement aux inscrit·es).

Source : Informations et inscription

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