Le texte suivant s’appuie sur la traduction de certains passages de l’article de Jonnatham Thompson, paru dans "The Independant on Sunday", édition du 25 juillet 2004.
Si l’on croit le Docteur Miah et les informations publiées dans son livre paru la semaine dernière, une nouvelle génération "d’Athlètes Génétiquement Modifiés" dont les performances ont été améliorées par l’injection d’ADN étranger - et indétectable - pourrait participer aux jeux olympiques.
Le problème du dopage génétique a été débattu durant ces deux dernières années. La question était de savoir si « c’est pour maintenant ou pour le futur ? » explique le Docteur Miah. « Nous savons que des scientifiques ont été contactés par des athlètes. Il ne fait aucun doute que la possibilité que des athlètes génétiquement modifiés participent aux Jeux Olympiques d’Athènes est là. »
Le dopage génétique - de nos jours encore indétectable - était considéré par la plupart des experts comme une menace hypothétique. Beaucoup pensaient qu’il n’apparaîtrait que lors des prochains jeux à Beijing.
Le dopage génétique est depuis l’an dernier sur la liste des substances et méthodes proscrites par l’Association Mondiale contre le Dopage. Ce procédé consiste à transférer des gènes supplémentaires dans le corps pour renforcer des secteurs clés comme les muscles, certains tissus ou les globules rouges. Cela se fait généralement par injection ou parfois par inhalation, l’ADN nécessaire étant habituellement encapsulé dans un virus.
Et comme si le sujet n’était pas déjà assez controversé, le Docteur Miah affirme dans son livre "Genetically Modified Athletes" que le dopage génétique pourrait être une bonne chose dans le futur.
"C’est quelque chose qui pourrait être très positif pour le sport’" nous dit-il. "L’idée d’un athlète naturellement parfait, est une idiotie romantique. Un athlète réussit ce qu’il réussit, grâce à de nombreux moyens : technologie, sponsors, soutient, etc... L’utilisation des manipulations génétiques est la simple continuation de la façon dont le sport fonctionne. C’est un moyen de créer des performances extraordinaires".
D’après le Docteur Miah, on pourrait voir dans les années qui viennent d’innombrables records tomber. "On devrait s’attendre à voir les gens être plus forts, courir plus vite, sauter plus haut et lancer plus loin. Je pense par exemple, qu’un 100m en 8s devrait être possible".
Comme on l’a vu ces dernières années, certains athlètes sont prêts à tricher pour gagner. Le dernier cas en date concerne le stéroïde HTG que 27 athlètes de haut niveau sont accusés avoir pris. Un porte-parole de l’Association Mondiale contre le Dopage rappelle une évidence : "Les avantages théoriques du dopage génétique sont évidents mais on ne sait rien des effets négatifs potentiels".
Malheureusement et une fois encore, l’éthique ne semble pas être le point fort de certains scientifiques ! Là où il y a des sous et du prestige à gagner, il y a aussi des scientifiques et de plus en plus souvent des bidouilleurs de gènes ! ! Aura-t-on dans quelques années, des compétitions sportives, comme en Formule 1, avec des équipes qui ne sont plus composées par pays mais par labo ?
C’est à nous citoyens d’être toujours plus vigilants face à ces apprentis sorciers en blouses blanches, face à ces financiers sans scrupule qui "sponsorisent" les labos et exigent des résultats et face à ces politiciens trop nombreux - crédules dans le meilleur des cas, scientistes bornés ou simplement cyniques - qui laissent faire ou soutiennent activement !
En attendant, deux ’"idioties romantiques" - à méditer devant son poste de télé en regardant les performances de ces athlètes génétiquement modifiés ou non : "Science sans conscience n’est que perte de l’âme." - "L’important n’est pas de gagner mais de participer." Oui, c’est vieillot...