L’ESS sera t elle prise en compte dans le Gouvernement "Philippe 2" ?

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L'ESS sera t elle prise en compte dans le Gouvernement "Philippe 2" ?

Les législatives viennent de se terminer, de nouveaux député(e)s de tout bord sont arrivé(e)s. Bienvenue à elles et eux ! Du travail en perspective. Les ordonnances sur la réforme du travail seront elles maintenues alors que le parti du Président est majoritaire absolu à la chambre ? On le verra bientôt. Dans le dernier édito (qui date du 30/05 !), nous informions que les compétences ESS se retrouvaient dans les mains de Nicolas Hulot. Et que nous émettions un doute sur la capacité que son Ministère aurait à gérer l’ESS dans sa diversité (complexité ?) de front avec les dossiers "chauds" de l’environnement et des relations diplomatiques sensibles sur le sujet... Nous avancions l’idée d’un secrétaire d’Etat comme alternative, et le nom de Christophe Itier à ce poste. M Itier n’est pas un inconnu de l’ESS et il se présentait aux législatives dans la 1ière circonscription du Nord. Battu de 46 voix, il n’est donc pas élu. Faut il être député pour être secrétaire d’Etat ? On verra car à l’heure où j’écris ces lignes, la composition du nouveau Gouvernement n’est pas connue (à quelques exceptions près). Que ce soit Monsieur Itier ou quelqu’un d’autres, peut on se passer d’une fonction en charge de l’ESS dans un Gouvernement, maintenant ? Clairement, oui. J’entends déjà les cris et hurlements... "Quoi ?", "Comment oses tu ?", "Alors que...", "Presque...", "Dans l’ancien...", "La loi donne..." et d’autres... Et alors ? Soyons réalistes, l’ESS est représentée, et pleinement représentée, par le CSESS, les déclinaisons en région via les schémas stratégiques en collaboration avec les CRESS, les représentations par branche, par statut juridique, par syndicats d’employeur,... Et chacun a ses propres interlocuteurs ! Et l’ESS a vécu 200 ans sans institutionnalisation. Ce sont les acteurs qui font l’ESS, pas les représentants politiques.
Ou ai-je mal compris ? Ceci étant, l’ESS a besoin d’être repérée et d’avoir une interface avec les pouvoirs publics. Il lui faut donc une vraie administration interlocutrice, moteur, conseillère, dotée de vrais moyens d’action.

L’UDES appelle de ses voeux un secrétaire d’Etat et une délégation interministérielle avec des moyens renforcés. Ce communiqué date d’avant le deuxième tour, manière d’envoyer un message fort au prochain Gouvernement. Tout comme le mouvement associatif répond à l’attribution à l’Education Nationale de la compétence "développement de la vie associative" (Politiques jeunesse et soutien à l’engagement civique) en se déclarant prêt à travailler avec le Ministre. En précisant néanmoins la nécessité de trouver une "dynamique interministérielle".
La présence d’un représentant du Gouvernement en face de l’ESS sera un signe. Signe d’une prise en compte d’une économie différente, collective et démocratique, qui peut innover et répondre à des maux sociétaux sans pour cela trop marchandiser ses activités. Une ESS complémentaire des partenaires publics quand il le faut, critique quand elle le doit, rappelant les fondamentaux d’une société basée sur l’égalité et la solidarité...

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