Migrants en Méditerranée : comment leur porter secours ?

Le navire Ocean Viking porte secours au migrants pour SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières, Marseille,  juillet 2019.  ©AFP - CLEMENT MAHOUDEAU
Le navire Ocean Viking porte secours au migrants pour SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières, Marseille, juillet 2019. ©AFP - CLEMENT MAHOUDEAU
Le navire Ocean Viking porte secours au migrants pour SOS-Méditerranée et Médecins sans frontières, Marseille, juillet 2019. ©AFP - CLEMENT MAHOUDEAU
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A peine trois jours après le départ de l’Ocean Viking, le nouveau bateau affrété par SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières, pour sa première mission de sauvetage au large de la Libye, Le téléphone sonne met le cap sur la question des migrants et des ONG qui prennent leur défense.

Avec
  • Christian Reboul Référent migration accès aux droits et à la santé pour Médecins du Monde
  • Smaïn Laacher Sociologue.
  • Damien Carême Ancien Maire de Grande-Synthe et eurodéputé EELV/ALE , membre de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures du Parlement européen

Confiscation des bateaux, amendes pouvant atteindre un million d’euros… voilà ce que risquent les ONG qui viennent en aide aux demandeurs d’asile avec un nouveau décret signé ce lundi par Matteo Salvini, le ministre de l’Intérieur italien.

Un coup de force légal qui fait suite à l’accostage par Carola Rackete, capitaine du Sea-Watch 3, à Lampedusa en juin dernier. Celle-ci, malgré les interdictions du gouvernement italien, avait alors débarqué une quarantaine de migrants après plus deux semaines d’errance en mer. Arrêtée et présentée à un juge, elle a finalement été libérée.

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Menacée de mort, celle que l’on surnomme aujourd’hui « Captain Europe » illustre, par son action, les menaces qui pèsent sur ceux qui viennent en aide aux migrants.

Sea Watch en Allemagne, SOS Méditerranée et Médecins Sans Frontières en France ou encore Mediterranea Saving Humans en Italie : les ONG ne cèdent pas à la pression du gouvernement italien, mais se doivent de respecter la loi. Car si Ocean Viking a obtenu l’autorisation de partir en sauvetage, son prédécesseur, L’Aquarius a été interdit de circulation. Et SOS Méditerranée l’a bien précisé : s’il leur est interdit d’entrer dans les eaux italiennes pour atteindre les côtes libyennes, le bateau n’ira pas.

Quelles pressions subissent les ONG venant en aide aux migrants ?

Quelles stratégies mettent-elles en place pour effectuer leurs sauvetages jusque au bout ? 

Que dire face à leurs détracteurs, les accusant de se faire complices des passeurs ?

Qu’implique l’interdiction d’entrer dans les eaux italiennes pour les bateaux humanitaires décrétée par Matteo Salvini ?

Quelles règles internationales les ONG se doivent-elles de suivre ? Quelles conséquences si elles y dérogent ?

Que fait (ou ne fait pas) l’Europe pour sauver ces naufragés et mettre en place une politique migratoire commune et coordonnée entre tous ses Etats-membres ?

Vos témoignages et vos questions au 01 45 24 7000 (à partir de 18h) et par mail à telsonne@radiofrance.com

Intervenez aussi sur l'application France Inter et sur Twitter avec #TelSonne.

Nos invités :

Christian Reboul, référent migration accès aux droits et à la santé pour Médecins du Monde.

Smaïn Laacher, sociologue à l’université de Strasbourg, auteur de Croire à l'incroyable : un sociologue à la Cour nationale du droit d'asile (Gallimard, 2018).

Damien Carême, ancien maire de Grande-Synthe et eurodéputé EELV/ALE, membre de la commission des Libertés civiles, de la Justice et des Affaires intérieures du Parlement européen.

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