Aide-soignant(e)s, auxiliaires de vie : qui s'occupera de nos plus vieilles années ?

Qui s'occupera de nos plus vieilles années ? ©Getty - Kentaroo Tryman
Qui s'occupera de nos plus vieilles années ? ©Getty - Kentaroo Tryman
Qui s'occupera de nos plus vieilles années ? ©Getty - Kentaroo Tryman
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Aujourd’hui, l’ancienne secrétaire d’Etat Myriam el Khomri a présenté au Ministère de la Santé un rapport attendu sur les métiers de la dépendance. Va-t-il permettre de régler les problèmes de ce secteur qui demeure peu attractif, malgré des besoins grandissants en personnel ?

Avec
  • Eric Fregona Directeur adjoint de l'Association des Directeurs au service des Personnes Âgées (ADPA)
  • Guillaume Quercy Président de l’Union nationale de l’aide, des soins et des services aux domiciles.

« Nous ne sommes pas préparés au vieillissement de la population »

C'est ce que déclarait ce matin la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. C’est un constat : la population française est vieillissante. Forcément, la question du grand âge et de la façon dont on prend en charge nos aînés est devenue centrale. Qu’il s’agisse de parents ou d’amis, une majorité de Français connaît – ou connaîtra - une personne qui nécessite des soins et une attention quotidienne, parce que vulnérable et dépendante.
Avec la problématique des aidants dont on a beaucoup parlé ces dernières semaines, il semble évident qu’il faut constituer un personnel professionnel et rémunéré pour prendre en charge les plus âgés. 

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C’est l’objet du rapport présenté aujourd’hui par Myriam el Khomri à Agnès Buzyn, en vue d’une réforme prochaine. Un plan ambitieux constitué de 59 mesures et un investissement d’un milliard d’euros par an, pour répondre aux failles d’un système qu’elle dit devenu « complètement fou ». Pour l’ancienne secrétaire d’Etat, il faut revaloriser des métiers qui sont « non délocalisables, en CDI et porteurs de sens » en leur allouant plus de moyens.

Mal payés, mal considérés… Les soignants qui se consacrent au grand âge déplorent une profession qui fait peser beaucoup de responsabilités sur leurs épaules, pour peu de reconnaissance. Dans les faits, les auxiliaires de vie gagnent en moyenne moins d’un SMIC par mois, car il y a beaucoup de temps partiel… Et puis il y a la perte de sens dont ils parlent, avec des tâches mécaniques et peu de contact humain.

Résultat : il y a de moins en moins de candidats à ces professions pourtant cruciales, et les Ehpad notamment peinent à recruter. Il faudrait, selon le rapport rendu, recruter 93 000 postes dans les cinq ans à venir…

Alors, comment redonner de l’attractivité à ce secteur désinvesti par les soignants ? Comment assurer la meilleure prise en charge possible à nos aînés, tout en protégeant les employés qui travaillent auprès d’eux ? 

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