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La trève ou la fin du malentendu permanent.

28 avril 2009, 07:53, par Michel Jean Laveaud (Arcure)

Le travail, l’activité, l’emploi, pourraient se décliner, en "vie sociale globale / en engagements :associatif, syndical et politique / en activité professionnelle salariée".

Je suis consterné par cette confusion qui réduit tout l’amont et le périphérique de l’emploi à rien d’utile, de respectable et d’évaluable dans les parcours de vie.
Attendre des politiques (les humains) et des politiques publiques qu’ils dénouent cette confusion qu’ils entretiennent ressemble au propos d’un Master de l’Institut Catholique de Paris " Ethique et Politique ". Le fossé est profond structurel, les chrétiens et les autres " croyants" n’espèrent rien d’une promesse de bonheur formulée par les politiques, cette promesse ne saurait être tenue pour crédible. Ce qui reconnait utilement la nécessité de la politique pour minimiser les désastres et aussi ses limites.

Maurice Gaudelier, anthropologue, rappelle utilement que ce n’est pas la famille ( le berceau, communauté ou tribu) qui fait société mais la politique et la religion.

Reste à porter chacun ( individu(s) et collectif(s)) - sorti du cocon initial - sa part de progrès humain avec toutes les composantes d’un projet de civilisation tourné vers l’humanitude dans la mondialité . La politique de civilisation parfois évoquée impose une coopération intergénérationnelle documentée et la reliance va nécessait beaucoup de générosité, de modestie, de temps, de confrontations constructives, des solidarités élargies.

" Les jeunesses sont au travail " avec la vie qui les animent depuis même les eaux du sein maternel o๠nous savons que la protection n’est pas un isolement perceptif, que l’intelligence sensible s’y élabore déjà .

Un chantier coopératif intergénérationnel , interinstitutionnel et interterritorial est ouvert sur ce Site www.resources-solidaires.com avec Les Ateliers d’Algebrista .
Les 2émes Assises Nationales de la Jeunesse au Conseil Economique, Social et Environnemental du 17 octobre 2008 permirent l’annonce d’une réponse à la capitalisation de l’expérience associative ( p.29 des Actes des ANJ2). Cette réponse a un nom " L’ESS carnet(s)" et plusieurs Collectivités Territoriales s’en saisissent pour la territorialisée et la personnalisée.
En Rhône-Alpes o๠" L’ESS carnet(s)" a vu le jour avec une Charte régionale contre les discriminations, des Rencontres Régionales de la Jeunesse dans chacun des huit Départements rhonalpins préparent des Assises Régionales de la Jeunesse pour les 20 et 21 novembre au Zénith Métropole de Saint-Etienne. Ces Assises Régionales de la Jeunesse seront festives et documentées et l’Economie Sociale et Solidaire y fera " reliance " entre les générations, les institutions, les territoires et les économies marchandes et non-marchandes.

En d’autres territoires des "chantiers " similaires avancent à l’échelle de Région, ainsi la Lorraine avec le Carrefour des Pays Lorrains mutualise les compétences des acteurs institutionnels et autres pour que les politiques locales de la jeunesse soient plus participatives en permettant aux jeunes d’être collectivement des ressources pour eux-mêmes. Rupture de la chaine hard de la compétitivité fraticide pour admettre une part coopérative pour construire des demains moins désastreux.

L’insertion des jeunes par l’économique ( par le seul emploi) implique une large périphérie d’acteurs qui regarde parfois ailleurs en attendant hypocritement que "les politiques" résolvent " le problème ". Le fin du fin étant ce n’est même plus l’emploi des jeunes qui fait problème, ce sont les jeunes eux-mêmes qui seraient " problémes". Chercher l’erreur, " les adultes" ne seraient-ils aussi "le problème" ?

Cette malentendu n’a d’égal que la surdité sélective qui l’entretien avec une certaine réticence pour " reconsidérer la richesse ", en clair l’échelle des salaires avec un niveau seuil qui excluerait "les travailleurs ne pouvant subvenir à leurs besoins fondamentaux" et des entrées ( faux stages) qui ressemble à des bizutages répétitifs et de longue durée qui peuvent être qualifiés de discriminants, indignes et de relégation.

Ce constat fait particulièrement pour la société franà§aise ressemble à unsuicide collectif de celle-ci, avec la double relégation des " jeunes" et des A.J. (anciens jeunes) mis sur la touche rapidement sans passage/ métissage des cultures qui font les mutations.
La coopération intergénérationnelle a aussi son site www.accordages.com et des "seniors" s’autorisent à co-élaborer des " territoires coopératifs intergénérationnels " qu’ignorent les politiques publiques qui ne connaissent que trois catégories d’acteurs :
- les jeunes ’pré-actifs), en éducation-enseignement-formation initiale, pas citoyens de plein droit car pas ou peu solvables ( cependant désignés comme consom’acteurs)..
- les actifs, contribuables et citoyens de plein exercices parfois surbookés et pour une part peu disponibles et formés pour la vie associative, syndicale et politique ( autrement qu’en consommateurs de services et prestations).
- les post-actifs ( pré-retraités et retraités, citoyens de plein droit, plus aguerris et disponibles et parfois solvables).
NB : le reste de la vie sociale et intime relève d’autres politiques ( polices ayant la même racine, policy).
Avec ces équipages un peu caricaturaux, l’alternative avec le I d’Internet serait peut-être entre " la relance" et "la reliance". Un "i" qui avec un point dessus ( faire le point en navigation) qui ouvre aussi quelques horizons.

Si les jeunesses sont un problème, il faut faire un choix politique sans doute mais pas en spectateus.
Bonne et belle rencontre du 2 mai pour la JOC et bienvenue dans " la reliance " !

" Ce qui caractérise un problème, c’est qu’il est indissociable d’un choix "
Gilles Deleuze

Voir en ligne : Les Ateliers d’Algebrista

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