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Les politiques culturelles, l’Education, les Collectivités Territoriales, l’ESS & la feuille de route de Martin Hirsch

9 février 2009, 11:12, par Michel Jean Laveaud (Arcure)

Martin Hirsch a sa feuille de route, il lui faut trouver des concours en logistique et en évaluation continue suivant les principes connues dans l’industrie " les essais de résistance et de caractéristiques des matériaux non-destructifs".
L’étude-action et la recherche-action sont des outils connus et utilisés en sociologie et en économétrie pour peu que l’évaluation qualitative (participative) ne soit pas bannie pour motifs d’obligation de résultat sans obligation de moyens.

Avec ce gouvernement comme avec les précédents qui n’avaient que la compétitivité comme doctrine essentielle, le pire n’est pas certain, mais le risque est grand. Martin Hirsch va avoir du sport et plus exactement devra trouver le ton juste ( lui qui est musicien) pour que le concert commence avec un minimum de tenue. Donc les arts seraient au RDV du RSA et de la jeunesse et même aussi quelques lézardes structurelles dans l’édifice institutionnel pour quelques négligences ou mauvaise lecture du plan global par des acteurs collatéraux invités par le maà®tre d’ouvrage. Osons l’étonnement et l’ESS peut s’étonner et étonner en contribuant à ce pari du Haut-commissariat à la jeunesse couplé avec celui des Solidarités Actives.

Les politiques culturelles qui ne sont pas " gratuites" dans leurs contenus pour la compétitivité et/ ou pour la coopération (interterritoriale, intergénérationnelle et interinstitutionnelle), leur mise en oeuvre singulière par les différentes Collectivités Territoriales, titillent le " codéveloppement " à toutes les échelles de territoires. Que le Premier Ministre associe dans l’autonomie des jeunes : l’orientation, la formation, l’emploi, le logement, la santé, la citoyenneté et la mobilité internationale, voilà qui est beau et grand déclaratif.

Dans la pratique l’autonomie c’est aussi pour "les jeunes" pouvoir rencontrer des adultes crédibles pour leurs pratiques de vie, leurs postures, les politiques publiques auxquelles ils contribuent. Des politiques lisibles et soutenables, qui reconnaissent en dignité " les jeunesses au travail" avant l’emploi et pendant les premiers pas de vie active, en esquivant- métabolisant l’affrontement avec les A.J. ( anciens jeunes). Affrontement qui n’est pas toujours à fleuret moucheté . La coopération ne fait pas exception mais lisible et peu valorisée, le marché a plus à gagner avec la segmentation des "clientéles" qu’à des transversalité qui réveillent des solidarités non-marchandes.

Une politique de la jeunesse qui n’intégre pas l’invention d’une coopération intergénérationnelle documentée ( construite sur le modèle des Universités Populaires ) avec l’économie sociale et solidaire ( dont les échanges non-marchands) n’est que la reconduction d’un modèle caduque.
L’encadrement de Martin Hirsch par sa feuille de route première ministérielle ne lui fera pas oublier que la Convention Internationale des Droits de l’Enfant a 20 ans cette année 2009. Et si le Haut-Commissaire à la Jeunesse a que peu de prise sur l’Education Nationale, il ne fera pas l’économie de l’héritage d’un processus qui conduit au sinistre qu’il doit réparer. Le Haut-commissariat à la jeunesse hérite de plusieurs décennies d’errements et de fragmentation d’un projet de société ( Année 80) jusqu’à l’évocation hà¢tive d’un projet de civilisation sur le mode du copié-collé fort peu crédible alors que l’utopie s’impose sauf à espérer une nouvelle humanité sur Mars ou dans un au-delà qui dédouane les politiques humaines.
Le fatalisme comme horizon, le pied oh...!

Métaphore illustrative du propos.
Restaurer la confiance et mobiliser une population victime d’inondation sans consulter la météo n’est pas le style de Martin Hirsch ni son acquis d’expérience avec les Communautés d’Emmaà¼s.
Aprés l’eau, par l’air du temps, par la terre qui nous supporte jusqu’à l’épuisement, s’annoncent quelques étincelles de frottement entre la posture d’intégrité de Martin Hirsch pas galvaudée, sa feuille de route à traduire en choix opérationnels, les "observateurs attentifs à un dérangement minimum des acquis des moeurs précédentes", la société civile qui s’invite comme agent de transformation sociale pour le bien commun.

La Société civile dont l’ESS n’a que trop rarement eu l’attention sérieuse de Jeunesse et Sports en Services déconcentrés de l’Etat, pas plus que de l’Education Nationale. Avec les Collectivités Territoriales contraintes d’inventer des partenariats relationnels, sociaux puis économiques innovants, l’ESS devenant visible et reconnue "médiatrice" et acteur de fait dans une économie plurielle trouvera quelques opportunités pour avoir plus qu’un strapontin dans le grand théà¢tre de la réforme.

Une réforme structurelle de l’économie, qui ne peut encore dire son nom, l’engagement des territoires du local à l’international, qui cherchent leurs mots pour le dire, s’affirment comme contenu de dispositifs et de politiques déclarées (souvent creux) qui trouvent des laborieux qui s’y collent sur le terrain.

Voir Le Blog Les Ateliers d’Algebrista sur ce site de Ressources-Solidaires.

" Ils ne savaient pas que c’était impossible, ils l’ont fait ."

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