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Recours à la commande publique pour les associations : la vérification de la servitude volontaire ou quelques émancipations.

3 octobre 2008, 17:29, par Michel-Jean LAVEAUD

Quand la DATAR devient DIACT la programmation de la compétitivité généralisée ne prend plus de masques, le secteur associatif n’échappera pas à ce nivellement d’une société malade de la gestion ( cf. Vincent de Gaulejac - Laboratoire de changement social). Le pilotage par objectifs associé à l’obligation de résultats ( financiers) exclue de fait une part de l’obligation de moyens, en particulier humain.
La mutation profonde de la gestion de toutes les activités éducatives, d’enseignement, de formation, sanitaires et sociales se caractérise par l’effacement progressif des processus au profit des résultats escomptés, généralement par des administratifs et gestionnaires qui n’ont aucunes pratiques des compétences de ceux qu’ils contrôlent," gouvernent" (et évaluent !). Ce " management à la hussarde" pour enlever les parts de marché, puisque tout deviendrait "marché" est aux antipodes d’un credo des années 80 avec "l’entreprise du 3eme type "avec " zero défaut - zero mépris" , y compris pour les personnels considérés comme bien dans leur vie - bien dans leur emploi, conditions du succés de l’enteprise et de sa performance.
Le modèle entrepreneuriale du marché se dégradant, le monde associatif se métisse avec celui du marché concurentiel, certains espèrent que les " vertus spécifiques" s’adittionneraient, l’engagement volontaire et le contrat. La dérégulation des Conventions collectives au profit des contrats individuels fait des salariés des employés "volontaires" pour plus d’engagement bénévoles dans l’entreprise et le monde associatifs devient des supplétifs corvéables à merci puisqu’ils sont "militants".
Pour avoir rencontré des "gouvernances" associatives des bénévoles et des professionnels, confusionnelles (autoritaire sans référence aux statuts et aux finalités annoncées, non-écoutes des vécus ) nous pourrions comprendre que souvent la vie associative a prété le flanc pour recevoir ces flèches maintenant bien plantées dans le corps même de l’économie de la vie associative.
L’économie relationnelle, l’engagement citoyen des associations, rivalisent maintenant avec les entreprises du marché qui n’hésitent plus à être "citoyennes". Les avatars de l’affichage sans lire la notice de composition/ processus du service.

La pression du marché pour pérenniser la servitude volontaire - stress en prime bien instrumentalisé - interdit-il le questionnement du rôle de la vie associative à tous les étages des dynamiques territoriales. A quand la fin de l’illusion pyramidale vassalique, un beau reste du monde féodal.

Le bien commun résulte-t-il de la seule action du marché ?
La saisine des institutions et l’injection par " la société civile" d’initiatives " citoyennes" dans les dispositifs existants seraient-elles impossibles ?
Le fameux réformisme n’aurait-il comme ressorts que ceux des institutions ?

En l’état des "ressorts" institutionnels de l’Etat, apparaissent des intiatives régionales et décentralisées qui mériteraient notre attention. Quand les Collectivités Territoriales mettent en place des Assemblées permanentes de la vie associative avec parfois des budgets participatifs, la nature même des appels d’offre de ces collectivités changent, et la reconnaissances d’une intelligence collective moins gestionnaire et dévastatrice fait surface.Sans naà¯veté excessive des alternatives s’esquissent.
cf. Sociologie adaptée au développement local ou " l’essentiel est aux cuisines".

Quelques universités d’été 2009 mettront au menu cet échange des pratiques artisanales du " faire ensemble".

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