Tourisme humanitaire : la vraie fausse pitié

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Tourisme humanitaire : la vraie fausse pitié

Profiter de ses vacances pour aider les populations locales, l’idée est plutôt louable. Mais l’amateurisme et le cynisme de ce secteur en vogue inquiètent les ONG sérieuses.

Se prélasser aux Maldives pour son voyage de noces ? Dépassé. Le top de la tendance, c’est le honeyteering (de honeymoon et volunteering), la lune de miel humanitaire. A lire les témoignages, c’est inoubliable. Ça rapproche et ça soulage. Le phénomène ne touche pas seulement les couples fraîchement épousés. De plus en plus de particuliers donnent de leur temps de vacances pour faire du volontariat : c’est le tourisme humanitaire, ou « volontourisme ». Plusieurs formules sont possibles, du groupe d’amis qui s’auto-organise et part distribuer du matériel collecté, ou donner un coup de main à une association locale (lire notre reportage au Liban) à l’initiative individuelle, en passant par les « séjours humanitaires » clé en main. Les tour-opérateurs proposent ainsi des « circuits humanitaires », qui promettent de l’atypique, de l’authentique, de l’alternatif. Avec des étapes « solidarité », hors des sentiers battus : don de fournitures scolaires dans un petit village, journée dans un orphelinat, etc.

Source : Libération du 15/08/16 par Noémie Rousseau

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