Suez-GDF : la fusion en questions

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Suez-GDF : la fusion en questions

Au-delà de sa dimension politique, la fusion entre Suez et Gaz de France est loin de répondre à tous les enjeux du secteur de l’énergie.

Rentrée à haut risque pour Dominique de Villepin : le projet du Premier ministre de marier Gaz de France à Suez tourne à la course d’obstacles. Etape préalable à la fusion, il lui faut rassembler à l’Assemblée sa majorité et lui faire adopter une loi autorisant la privatisation de GDF. Une majorité échaudée par le conflit sur le CPE et qui craint d’accroître son impopularité en revenant sur son engagement pris en 2004 de ne pas faire descendre la participation de l’Etat dans le capital du gazier en dessous de 70 %. Sans parler de la guérilla parlementaire annoncée par l’opposition socialiste. La pilule sera également difficile à avaler pour les syndicats et les agents de GDF, attachés à son statut d’entreprise publique. Il faudra enfin obtenir un feu vert de la Commission européenne, qui voit toujours d’un mauvais œil ce genre de mégafusion. Ce gymkhana politique en ferait presque oublier les véritables enjeux de cette opération. Revue des grandes questions posées par ce projet.

Y a-t-il une logique industrielle à ce rapprochement ?
Oui. Le projet était dans les cartons depuis plusieurs années et avait déjà failli aboutir sous le gouvernement Jospin. La menace d’une offre publique d’achat (OPA) du numéro un de l’électricité italien Enel sur Suez en février dernier a accéléré le processus. Gaz de France cherche en effet à diversifier ses activités au-delà du gaz, à les étendre hors de l’Hexagone et à croître en taille pour tenir la dragée haute à ses concurrents européens, comme l’allemand E.ON ou l’italien ENI.
Suez de son côté est l’héritière de la Lyonnaise des eaux, acteur de premier plan au niveau mondial du traitement de l’eau et des déchets. Mais elle conçoit plutôt son avenir dans le secteur de l’énergie. Sa filiale Electrabel, premier fournisseur d’électricité de Belgique, se trouve à l’étroit sur le marché belge et étendrait volontiers ses activités sur le territoire de sa maison mère, la France.

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