JUSTICEL’association Sida Info Service placée en redressement judiciaire

Sida Info Service: L'association placée en redressement judiciaire

JUSTICEEn proie à de graves difficultés financières, l’association met en cause la baisse des subventions pour expliquer sa situation…
Longchamp, le 5 juillet 2003. Des personnes se renseignent sur le stand de l'association Sida Info Service lors du festival Solidays.
Longchamp, le 5 juillet 2003. Des personnes se renseignent sur le stand de l'association Sida Info Service lors du festival Solidays. - STEPHANE DE SAKUTIN / AFP
Vincent Vanthighem

V.V.

Le tribunal de grande instance de Paris a décidé, jeudi, de placer l’association Sida Info Service en redressement judiciaire. L’information a été confirmée par l’association elle-même dans un communiqué publié sur son site Internet.

Un administrateur judiciaire a été nommé pour le tribunal afin de bâtir un projet de continuation de l’activité en concertation avec les instances représentatives du personnel et les autorités de tutelle. « Nous comptons sur le soutien des pouvoirs publics pour redresser l’association et lui permettre de poursuivre sa mission, au service des usagers », ont réagi les dirigeants. Sida Info Service, créée en 1990, déploie un dispositif de lutte contre le VIH/sida, combat les « maladies sexuelles » et les exclusions, et assure une écoute téléphonique.

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Accusé de baisser les subventions, l’Inpes se défend

En proie à de graves difficultés financières, l’association avait demandé, elle-même, lors d’une audience fin février à être placée en redressement judiciaire. Les dirigeants expliquent cette situation par une « baisse drastique et constante des subventions de l’Institut national de prévention et d’éducation à la santé (Inpes) ».

Une version que dément catégoriquement l’Inpes. « Depuis dix ans, l’Inpes et le ministère de la Santé soutiennent Sida Info Service. Lors de son conseil d’administration du 9 décembre 2015, l’Inpes a voté le renouvellement à l’identique de la subvention pour 2016, d’un montant de 5 millions d’euros », précise l’institut dans un communiqué.

Des inspecteurs de l’Inspection générale des affaires sociales ont commencé à auditer l’association pour y voir clair. Fin mars, ils doivent rendre leurs conclusions qui viendront nourrir le travail de l’administrateur judiciaire.

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